Lectures du jeudi 6 juillet 2023
«Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. (…) Lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison.» (Mt 9, 2.6)
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus suscite l’indignation des scribes qui assistent à la scène : “Jusqu’où ira cet homme ? Jusqu’où peut-il aller ?” Voilà ce qu’ils se demandent à propos de Jésus. Et peut-être ont-ils bien raison… En effet, il n’est pas nécessaire d’avoir un jugement très raffiné pour exiger de connaître quelqu’un, ses sources, son tonus, avant de lui faire confiance.
Cependant, devant Jésus, il ne faut pas en rester là. Au contraire, dépassant un premier scepticisme, il faut s’abandonner à la foi pour reconnaître en lui l’envoyé de Dieu. Le paralysé et ceux qui portent sa civière ont la foi, ce dont Jésus tient compte. L’évangéliste n’en donne pas d’indices très précis, sauf le fait d’apporter le malade à Jésus. Cette démarche est déjà suffisante.
Saint Augustin disait que tout désir est une prière. Présenter le paralysé à Jésus, c’est une prière en gestes plus éloquents que bien des requêtes verbales. Dans la guérison de cet homme, il y a plus que l’intervention d’un thaumaturge. Muni d’une autorité qui vient de Dieu, Jésus pardonne les péchés de cet homme.
Ainsi, il ne se limite pas à délier le corps ; il libère toute la personne. Bien plus, cette libération n’est pas un geste isolé : elle s’inscrit dans la mission libératrice de Jésus et annonce ultimement l’événement pascal. L’homme est dressé; Jésus le ressuscite et le délivre du mal. Il l’introduit dans la communion avec Dieu. A travers cet homme, c’est tout le peuple de Dieu et toute l’humanité que Jésus rejoint pour lui offrir la miséricorde de Dieu.
Gn 22, 1-19 / Mt 9, 1-8
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