CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Mar 15

Va, ton fils est vivant

Lectures du lundi 15 mars 2021

« Soyez plutôt dans la joie, exultez sans fin pour ce que je crée. » (Is 65, 18)

Dès le départ, le texte d’Isaïe nous introduit dans la joie d’un monde renouvelé. Dans sa bonté, Dieu souhaite le bonheur de son peuple : il lui promet longévité, stabilité et abondance. Le prophète écrit à une époque où Israël vit des épreuves et traverse une crise sociale et religieuse : il importe de soutenir la confiance des fidèles.

L’évangile poursuit dans la même ligne avec la guérison d’un enfant mourant. Dieu est à l’œuvre par la parole efficace de son Fils. La scène se passe à Cana, où Jésus avait changé l’eau en vin : il avait alors permis à la noce de se prolonger. En redonnant la santé à l’enfant du fonctionnaire royal, il relance à nouveau la fête, cette fois la fête de la vie, à laquelle nous sommes effectivement conviés. Nous sommes en effet appelés à une nouvelle vie, en nous laissant transformer par la Parole et par la foi en la rénovation opérée par Dieu.

Grandiose espérance en ce Dieu, qui, remettant à nouveau sa création sur le métier, y engendre le neuf. Notre monde, bien vieux, usé et délabré, attend cette seconde naissance, qui fera taire les cris et pleurs présents. Comme au temps d’Isaïe, il voit trop d’enfants mourants, comme celui du fonctionnaire royal de l’Évangile. Les pleurs, les cris sont tels et les morts si nombreux! On dirait qu’il faut tout reprendre, qu’un nouveau départ est nécessaire. Quelle annonce est susceptible d’être à la hauteur de la détresse humaine, sinon celle de l’Evangile ?

L’espérance folle de la foi – pourtant vraie – nous est rappelée aujourd’hui dans toute sa force, toute sa plénitude. L’œuvre de Dieu en Jésus-Christ est une œuvre de nouveauté. Dans le mystère pascal, se joue le passage de l’errance du vieux à l’abondance du neuf

Is 65, 17-21 / Jn 4, 43-54