CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Juin 26

Le Maître de la vie

Lectures du dimanche 27 juin 2021

«Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent.» (Sg 1, 13-14)

L’homme est fait pour la vie, pour une vie pleine et définitive. Pourtant, l’homme n’est pas maître de la vie : la maladie et la mort rôdent autour de lui ; les efforts de la science médicale parviennent tout au plus à prolonger l’existence humaine, voire en certains cas à réanimer un moribond. Quoi qu’on fasse, la mort se profile inexorablement à l’horizon.

Cependant, à la lumière de l’évangile, la mort physique n’apparaît pas comme une impasse tragique, mais comme un passage vers une vie nouvelle. Le récit d’aujourd’hui fait la preuve que Jésus est maître et source de la vie, et que celui qui croit en lui est promis à la résurrection.

Jaïre était un chef de synagogue : il avait une fillette que la maladie venait de terrasser. Pour sauver son enfant, il recourt à Jésus, tombe à ses pieds et supplie : «Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.» (Mc 5, 23) Par sa démarche, Jaïre exprime sa détresse mais aussi sa foi en Jésus, en son pouvoir de guérison. Jésus, à son tour, répond à l’appel de cet homme angoissé : il l’accompagne aussitôt, en se frayant un chemin à travers la foule.

Mais voici qu’une nouvelle épreuve risque d’ébranler la foi de ce père désolé : des messagers apportent la triste nouvelle de la mort de sa fille. Tout est fini : inutile donc d’importuner le maître plus longtemps. C’est alors que Jésus intervient discrètement : «Ne crains pas, dit-il à Jaïre, crois seulement.» (Mc 5, 36) Et Jaïre persévère dans sa foi, continue à espérer contre toute espérance. Alors Jésus accomplit le miracle : «Jeune fille, je te le dis, lève-toi !» (Mc 5, 41) Et la fillette ressuscite.

On ne peut rester insensible au ton si naturel de ce récit. En ressuscitant la fille de Jaïre, Jésus démontre qu’il est Maître de la vie et de la mort et que, dès lors, c’est en lui que nous devons chercher notre salut. En une autre occasion, il dira : «Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.» (Jn 6, 40)

La mort ne finit rien, elle est comme un sommeil dont le Christ nous éveillera. Dans sa lettre aux Romains, Saint Paul en tire la conclusion : «Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur.» (Rm 14, 8)

Sg 1, 13-15 ; 2, 23-24 / 2 Co 8, 7.9.13-15 / Mc 5, 21-43