Dans le passage de l’Évangile selon saint Luc d’aujourd’hui (Lc 7, 31-35), les paroles de Jésus résonnent comme une douce ironie à l’égard d’une génération insatisfaite. Il compare ses contemporains à des enfants capricieux : « Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous n’avez pas pleuré. » Le ton est clair : rien ne leur convient, ni l’austère Jean-Baptiste, ni le convivial Fils de l’homme. En somme, le message de Dieu les dérange dans leur confort.
Saint Paul et la fidélité à l’essentiel
Dans la première lecture (1 Tm 3, 14-16), saint Paul transmet à Timothée un trésor de foi : celui de la fidélité à la vérité de l’Évangile.
« Il s’agit du mystère de notre religion : il a été manifesté dans la chair, justifié dans l’Esprit, vu par les anges, proclamé chez les nations, cru dans le monde, exalté dans la gloire. »
Ce mystère n’est pas un savoir caché, mais une personne à rencontrer : le Christ vivant, dont la présence transforme la communauté chrétienne.
La lumière de Bethléem au coeur de nos contradictions
Dans la spiritualité de l’Enfant de Bethléem, nous accueillons un Dieu qui se fait petit, silencieux, vulnérable. Face à nos caprices spirituels, nos attentes déçues ou nos critiques faciles, l’Enfant de la Crèche ne répond pas par la force, mais par la présence douce et constante de son amour.
Il ne s’agit pas d’être « séduits » par un message qui nous plaît, mais de nous laisser façonner par une sagesse divine qui nous dépasse, une sagesse incarnée dans un enfant couché dans la paille, ignoré des puissants.
Aujourd’hui, arrêthons-nous sur cette question : Savons-nous reconnaître la sagesse de Dieu même quand elle ne nous arrange pas ?
Apprenons à être disponibles à cette Parole qui nous bouscule, à la présence de Jésus qui nous invite à grandir. Demandons-lui un cœur libre, désentravé des préjugés, capable d’émerveillement.
Prière du jour
Seigneur, toi la Sagesse faite chair,
Donne-nous un cœur simple, un regard pur.
Délivre-nous des critiques faciles et des fermetures d’esprit.
Dans l’esprit de Bethléem, enseigne-nous l’humilité,
Apprends-nous à reconnaître ta voix, même dans les silences.Toi, le Fils de l’homme venu partager nos chemins,
Fais de nous des témoins fidèles de ta lumière,
Aujourd’hui et jusqu’à l’éternité.Amen.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
Jésus disait à la foule :
« À qui donc vais-je comparer les gens de cette génération ?
À qui ressemblent-ils ?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place,
qui s’interpellent en disant :
“Nous avons joué de la flûte,
et vous n’avez pas dansé.
Nous avons chanté des lamentations,
et vous n’avez pas pleuré.”
Jean le Baptiste est venu, en effet ;
il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin,
et vous dites : “C’est un possédé !”
Le Fils de l’homme est venu ;
il mange et il boit,
et vous dites : “Voilà un glouton et un ivrogne,
un ami des publicains et des pécheurs.”
Mais, par tous ses enfants,
la sagesse de Dieu a été reconnue juste. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 17 septembre 2025.
Références bibliques
- 1 Tm 3, 14-16
- Lc 7, 31-35
Pour méditer :
- Suis-je parfois « gâté » spirituellement, exigeant un Dieu à mon image ?
- Qu’est-ce que la sagesse divine change concrètement dans ma façon de vivre la foi ?
- L’Enfant de Bethléem m’invite-t-il à plus d’humilité dans mon regard sur les autres ?
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