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Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 30
Espérer plutôt que de se perdre, à l’invitation de Jésus

Espérer plutôt que de se perdre, à l’invitation de Jésus

Face à la peur, à la confusion ou à la menace, Jésus ne fuit pas. Il avance, fidèle à sa mission. Dans l’Évangile de ce jour (Lc 13, 31-35), le Christ révèle une espérance lucide : celle d’un amour plus fort que la peur, d’une fidélité qui ne se lasse pas, même devant le refus. Cette espérance, il nous l’offre aujourd’hui encore, à chacun de nous.

Dieu marche avec nous malgré nos refus

Dans la première lecture (Rm 8, 31b-39), saint Paul proclame une certitude inébranlable : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour du Christ — ni les détresses, ni les persécutions, ni la mort. Cette conviction est la colonne vertébrale de la foi chrétienne : Dieu ne cesse jamais d’aimer, même lorsque l’humanité Le rejette. Cet amour patient et fort devient la source de toute espérance.

Jésus en est l’incarnation. Dans l’Évangile, certains pharisiens viennent le prévenir : « Hérode veut te tuer. » Mais au lieu de céder à la peur, il répond avec une souveraine liberté : « Aujourd’hui et demain, j’expulse les démons et je fais des guérisons ; le troisième jour, j’arrive au terme. » Le “troisième jour” évoque déjà sa Résurrection : c’est la victoire définitive de l’amour sur la mort.

L’amour qui rassemble

Puis Jésus pleure sur Jérusalem :

« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes… combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! »

Quelle image bouleversante ! Celle d’une tendresse désarmée, d’un amour blessé mais jamais résigné. Jésus exprime ici le cœur même de Dieu — un Dieu qui ne s’impose pas par la force, mais qui appelle inlassablement à revenir à Lui.

Dans la spiritualité de Bethléem, nous contemplons cet amour dans la fragilité du Christ enfant. L’Enfant de Bethléem n’écrase pas, il attire ; il ne condamne pas, il console ; il ne fuit pas la souffrance, mais la traverse avec douceur.

Marcher dans la confiance

Il nous arrive aussi de refuser d’être rassemblés, de préférer nos propres voies à la sienne. Et pourtant, Dieu ne renonce pas. Il marche avec nous, même au cœur de nos refus.

Apprendre à espérer, c’est apprendre à tenir bon lorsque tout semble fermé. C’est croire que le troisième jour viendra — le jour de la lumière, de la paix, du pardon. En ce jour, Jésus nous invite à reprendre la route de la confiance. Laissons-le nous rejoindre dans nos découragements pour redonner souffle à notre foi.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui ne te lasses pas de nous chercher,
rassemble-nous sous les ailes de ta miséricorde.
Quand nos cœurs s’égarent ou s’endurcissent,
rallume en nous la flamme de l’espérance.
Fais de nous des témoins de ton amour patient,
dans la douceur et la fidélité de l’Enfant de Bethléem.
Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce jour-là,
    quelques pharisiens s’approchèrent de Jésus pour lui dire :
« Pars, va-t’en d’ici :
Hérode veut te tuer. »
    Il leur répliqua :
« Allez dire à ce renard :
voici que j’expulse les démons et je fais des guérisons
aujourd’hui et demain,
et, le troisième jour, j’arrive au terme.
    Mais il me faut continuer ma route
aujourd’hui, demain et le jour suivant,
car il ne convient pas
qu’un prophète périsse en dehors de Jérusalem.

    Jérusalem, Jérusalem,
toi qui tues les prophètes
et qui lapides ceux qui te sont envoyés,
combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants
comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes,
et vous n’avez pas voulu !
    Voici que votre temple est abandonné à vous-mêmes.
Je vous le déclare :
vous ne me verrez plus
jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz :
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 30 octobre 2025.


Références bibliques

  • Rm 8, 31b-39
  • Lc 13, 31-35

 


Pour méditer

  • Où suis-je tenté de fuir ou de désespérer au lieu de faire confiance ?
  • Qu’est-ce qui m’empêche de croire que Dieu m’aime tel que je suis ?
  • Comment puis-je, aujourd’hui, devenir un signe d’espérance pour les autres ?