Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 02
Pour nos fidèles défunts – Espérance de vie et lumière du Christ

Pour nos fidèles défunts – Espérance de vie et lumière du Christ

En ce 2 novembre, jour de la commémoration des fidèles défunts, l’Église nous rassemble pour affirmer, dans la prière et la mémoire, que la mort n’a pas le dernier mot. En célébrant nos défunts, nous proclamons notre foi en la résurrection et notre espérance en la Vie éternelle promise par le Christ.

La paix des justes dans la main de Dieu

Le livre de la Sagesse nous livre une parole d’espérance : « Les âmes des justes sont dans la main de Dieu, et nul tourment ne les atteindra. » (Sg 3,1) Même si aux yeux des hommes ils ont paru mourir, ils sont dans la paix. Cette paix divine n’est pas une abstraction, mais une réalité profonde : Dieu est fidèle à son Alliance et ne laisse pas périr ceux qui se confient à lui.

Ainsi, dès l’Ancien Testament, la foi d’Israël ouvre la route vers la certitude de la résurrection, où les justes, purifiés par la miséricorde, partagent pour toujours la lumière de Dieu.

La victoire du Christ sur la mort

Saint Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, s’exclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Où est-elle, ô mort, ta victoire ? » (1 Co 15,54-55).

Le Christ ressuscité n’est pas seulement le premier à être relevé d’entre les morts : il est le gage de notre propre résurrection. Par lui, la mort perd son aiguillon, car elle devient passage vers la vie.

Celui qui croit en lui vit déjà de sa victoire. En chaque eucharistie, nous proclamons cette espérance : le Christ est mort, le Christ est ressuscité, le Christ reviendra dans la gloire.

La promesse du Christ à ceux qui lui appartiennent

En ce temps-là, Jésus disait : « Tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi, et celui qui vient à moi, je ne vais pas le rejeter dehors. » (Jn 6,37) Ce passage d’une tendresse inouïe nous révèle le cœur du Christ : un cœur qui accueille, garde et ressuscite.

La volonté du Père est claire : « Que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés. » (Jn 6,39)

La foi chrétienne n’est pas un refuge contre la mort, mais une confiance paisible en Celui qui la traverse et la vainc. Mourir dans le Christ, c’est entrer dans son amour sans fin.

Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem

En ce jour de prière pour nos défunts, nous faisons mémoire à la manière de Bethléem, dans la lumière de la petitesse et de la confiance.

Les coutumes qui marquent cette journée prennent alors un sens profond : bénir les tombes, y allumer une bougie, déposer des fleurs. Ces gestes disent la foi simple et vivante du peuple chrétien.

L’eau bénite nous rappelle le baptême, par lequel nous sommes morts et ressuscités avec le Christ. La lumière évoque le Christ ressuscité, « lumière du monde » (Jn 8,12), qui éclaire toute vie et vainc toute obscurité. Les fleurs, elles, symbolisent la vie qui renaît malgré l’hiver : elles sont un signe d’amour et d’espérance. Par elles, nous affirmons que la mort ne détruit pas les liens d’amour.

Rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu, écrit saint Paul (Rm 8,38-39). De même, rien ne peut nous séparer de l’affection que nous portons à nos défunts : leur vie demeure en Dieu, et notre prière les rejoint.

En plus de ces signes visibles, l’Église nous invite à prier pour nos défunts, particulièrement par l’offrande eucharistique. À chaque messe, nous disons : « Souviens-toi de nos frères et sœurs qui se sont endormis dans l’espérance de la résurrection. Reçois-les dans ta lumière auprès de toi. » Dans cette communion invisible, la mort devient passage et l’espérance demeure.

Aujourd’hui, renouvelons notre foi en la promesse du Christ : « Celui qui voit le Fils et croit en lui a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. » (Jn 6,40) Et confions nos défunts à la tendresse du Seigneur, sûrs qu’ils reposent dans la paix de son amour.

Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui es la Résurrection et la Vie,
souviens-toi de nos frères et sœurs défunts.
Accueille-les dans la lumière de ton visage,
où toute larme est essuyée et où la paix ne finit jamais.

Apprends-nous à espérer,
à croire que ton amour est plus fort que la mort,
et à vivre dès maintenant dans cette confiance filiale
qui fait naître la joie même au milieu des larmes.

Enfant de Bethléem,
rends nos cœurs doux et confiants,
comme ceux des saints qui t’ont suivi jusqu’à la Vie éternelle.
Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

  En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
      « Tous ceux que me donne le Père
viendront jusqu’à moi ;
et celui qui vient à moi,
je ne vais pas le jeter dehors.
       Car je suis descendu du ciel
pour faire non pas ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
        Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé :
que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés,
mais que je les ressuscite au dernier jour.
        Telle est la volonté de mon Père :
que celui qui voit le Fils et croit en lui
ait la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 2 novembre 2025.


Références bibliques

  • Sg 3, 1-6.9
  • 1 Co 15, 51-57
  • Jn 6, 37-40

 

 

Pour méditer

  • Comment grandissons-nous dans la foi en la résurrection lorsque nous faisons mémoire de nos défunts ?
  • Savons-nous reconnaître, dans la prière et les gestes simples, la lumière du Christ plus forte que la mort ?
  • Comment notre espérance peut-elle devenir témoignage vivant pour ceux qui peinent à croire encore à la Vie éternelle ?