La gloire éclatante du Seigneur | Père Ludovic Nobel, supérieur général des Missionnaires de Bethléem

Lectures du mardi 20 juillet 2021

«Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l’Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse.» (Ex 14, 31)

Derrière les paroles de Jésus, dans la lecture évangélique, il est possible d’entendre un passage du Livre de la Genèse : «À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un.» (Gn 2, 24)

Mais ce n’est pas pour s’attacher à une femme que Jésus fait ce détachement obligatoire à tout être humain mais pour s’attacher à un peuple. Il ne renie pas sa famille, il proclame seulement qu’il a constitué une autre famille, celle des fidèles de Dieu. Désormais, ses liens les plus étroits ne sont pas des liens de chair et de sang mais des liens de choix tout aussi vitaux.

La lecture du Livre de l’Exode, pour sa part, exprime bien qu’il n’y a pas de vie pour Israël en dehors de la relation à Dieu. Lui seul peut donner au peuple le pardon, la protection, la tendresse dont il a besoin pour continuer d’exister. Certes, la fidélité d’Israël est inconstante mais celle de Dieu ne fait jamais défaut. Dieu a le pouvoir d’oublier le péché, de tenir sa promesse.

En lisant ces passages bibliques, on peut se demander où va notre fidélité ? Nous construisons sans cesse des liens qui, bien souvent, ont pour but de nous rassurer, de nous donner la sécurité nécessaire pour affronter les coups durs de la vie. Nous avons peur d’être seuls devant les épreuves et surtout devant la mort. Pourtant, nous ne sommes pas vraiment seuls si nous sommes disciples du Christ, nous sommes aussi les enfants de Dieu.

Voilà sans doute ce qu’il nous faudrait redécouvrir. Nous ne deviendrons pas pour autant des êtres solitaires, mais nos relations auront la profondeur que seule peut donner la foi au Christ et la confiance en la fidélité de Dieu.

Ex 14,21 – 15, 1a / Mt 12, 46-50