La Parole de Dieu de ce jour nous rappelle que l’orgueil ferme les portes du Royaume, tandis que l’humilité les ouvre toutes grandes. Les prophètes l’avaient déjà dénoncé, Jésus le confirme avec force : seules les cœurs simples reconnaissent les signes de Dieu et accueillent son Royaume. Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem, nous redécouvrons que la vraie grandeur se cache dans la petitesse.
L’orgueil dénoncé par les prophètes (Ba 1,15-22)
La première lecture nous fait entendre la confession du peuple après l’exil : « Nous avons péché contre le Seigneur… nous n’avons pas écouté sa voix » (Ba 1,17-18).
Le prophète Baruch reconnaît que l’infidélité et l’orgueil sont les racines du malheur d’Israël. Cette prière de repentir contraste avec l’attitude arrogante des grandes villes prospères, qui prétendaient définir elles-mêmes leur morale et se détournaient du Dieu vivant.
Déjà les prophètes, comme Isaïe ou Jérémie, avaient annoncé la chute de ceux qui s’élevaient contre Dieu : « L’orgueil de l’homme sera abaissé, le Seigneur seul sera exalté en ce jour-là » (Is 2,17).
Jésus déclare malheureuses les villes fermées (Lc 10,13-16)
Dans l’Évangile, Jésus reprend ce cri prophétique : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! » (Lc 10,13). Trois villes de Galilée sont jugées non pas pour leurs richesses, mais pour avoir refusé de se convertir malgré les signes accomplis sous leurs yeux.
Il ajoute : « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé » (Lc 10,16). Accueillir Jésus, c’est déjà accueillir le Père. Refuser le Christ, c’est se fermer à la source même de la vie.
Ces paroles rappellent que la foi n’est pas seulement une adhésion intellectuelle, mais une ouverture du cœur. Les miracles n’ont de sens que s’ils conduisent à la conversion.
La petitesse de l’Enfant de Bethléem, chemin du Royaume
Face à l’orgueil des grandes villes, l’Enfant de Bethléem nous révèle le chemin contraire : celui de l’humilité. Lui, le Fils éternel, s’est fait petit, fragile, dépendant d’une crèche. Comme le dit saint Paul : « Lui qui était de condition divine… s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix » (Ph 2,6-8).
Dans cet esprit, nous comprenons que la vraie grandeur n’est pas de s’élever au-dessus des autres, mais de s’abaisser pour aimer. Dieu s’approche des humbles, Il se fait proche de ceux qui l’accueillent dans leur pauvreté. C’est pourquoi Jésus pouvait dire : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5,3).
Aujourd’hui, prenons le temps d’un examen sincère. Reconnaissons les orgueils cachés qui ferment nos cœurs. Demandons la grâce de la petitesse, pour accueillir Jésus avec confiance. Avec l’Enfant de Bethléem comme modèle, avançons dans l’humilité qui ouvre toutes grandes les portes du Royaume.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi qui as déclaré malheureuses les villes orgueilleuses,
donne-nous un cœur humble et pauvre.
Apprends-nous à accueillir tes signes avec simplicité,
comme l’Enfant de Bethléem a accueilli l’amour du Père.
Libère-nous de l’orgueil qui nous ferme à ta grâce.
Que nous soyons aujourd’hui des témoins de ta lumière,
dans la joie de ton Royaume.
Amen.
Références bibliques
- Baruch 1,15-22
- Luc 10,13-16
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait :
« Malheureuse es-tu, Corazine !
Malheureuse es-tu, Bethsaïde !
Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous
avaient eu lieu à Tyr et à Sidon,
il y a longtemps que leurs habitants
auraient fait pénitence, avec le sac et la cendre.
D’ailleurs, Tyr et Sidon
seront mieux traitées que vous lors du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu élevée jusqu’au ciel ?
Non, jusqu’au séjour des morts tu descendras !
Celui qui vous écoute m’écoute ;
celui qui vous rejette me rejette ;
et celui qui me rejette
rejette celui qui m’a envoyé. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 3 octobre 2025.
Pour méditer
- Quels signes de Dieu avons-nous peut-être négligés ou ignorés dans notre vie ?
- Comment l’humilité peut-elle nous aider à reconnaître la présence du Christ au quotidien ?
- En quoi la petitesse de l’Enfant de Bethléem éclaire-t-elle notre chemin de conversion ?
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