La Parole de Dieu, douce comme le miel et amère dans ses exigences, nous interpelle. En purifiant le Temple, Jésus rappelle que notre foi demande à la fois silence et action.
Après l’ouverture du livre de vie par l’Agneau, Jean reçoit une mission prophétique: non seulement lire, mais intégrer et proclamer la Parole de Dieu dans toute sa profondeur. Ce petit livre qu’il mange est doux comme le miel, mais provoque une amertume dans ses entrailles: Je pris le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai. Dans ma bouche il était doux comme le miel, mais, quand je l’eus mangé, il remplit mes entrailles d’amertume (Ap 10, 10).
Ce passage nous rappelle que la Parole de Dieu apporte consolation et lumière, mais aussi défi et exigence. Elle nous appelle à la conversion, parfois douloureuse.
Dans l’Évangile, Jésus agit avec autorité en chassant les vendeurs du Temple. Ce geste n’est pas une explosion de colère, mais un acte prophétique. En citant Isaïe et Jérémie, il proclame: Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits (Lc 19, 46).
Cette action de Jésus recentre les pèlerins sur la véritable vocation du Temple: un lieu de rencontre avec Dieu. Une fois la paix rétablie, Jésus enseigne dans le silence retrouvé, et les petites gens, suspendus à ses lèvres, reçoivent son message avec ferveur.
Ce passage nous invite à réfléchir à notre propre manière d’accueillir la Parole de Dieu. Sommes-nous prêts à recevoir ses douceurs comme ses amertumes? Savons-nous purifier nos cœurs pour faire place à la prière et à l’enseignement de Jésus?
En acceptant la Parole de Dieu dans sa globalité, nous participons à son œuvre de transformation, pour nous-mêmes et pour le monde.
Références bibliques
- Ap 10, 8-11
- Lc 19, 45-48
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
entré dans le Temple,
Jésus se mit à en expulser les vendeurs.
Il leur déclarait:
« Il est écrit:
Ma maison sera une maison de prière.
Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner.
Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables,
cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire;
en effet, le peuple tout entier,
suspendu à ses lèvres, l’écoutait.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 22 novembre 2024.
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