«Mais en aucun cas, je n’accorde du prix à ma vie, pourvu que j’achève ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu.» (Ac 20, 24)
Les lectures d’aujourd’hui soulèvent la question de la souffrance et de l’épreuve. Avec Paul, nous redécouvrons qu’en réponse à l’appel de Dieu, nous devons nous oublier nous-mêmes et ne rien préférer au ministère qu’Il nous donne.
Il n’est pas rare d’entendre une personne proche de la mort faire le bilan de sa vie en relevant les événements positifs qu’elle a vécus et également les difficultés rencontrées. Dans la Bible, de grands personnages tels Jacob (Gn 47-48), Moïse (Dt 33) et David (1 R 2, 1-9) n’ont pas hésité à faire le bilan de leur vie et à donner leurs recommandations à leurs descendants avant de mourir. Dans l’évangile de Jean, Jésus, s’insère dans cette longue tradition et établit lui aussi le bilan de sa vie au cours d’une longue prière qu’il adresse au Père.
Paul a procédé également à un tel exercice de bilan de sa vie au moment où il monte à Jérusalem dans la certitude d’y être arrêté et jeté en prison. II présente ainsi sa plus grande réalisation : «Rendre témoignage à l’Évangile de la grâce de Dieu.» (Ac 20, 24)
Si nous avions à faire le bilan de notre propre vie en regard de la mission que le Seigneur nous a confiée, qu’aurions-nous à dire ? Quel héritage pourrions-nous laisser à nos descendants ? Se poser ces questions quotidiennement constitue une bonne préparation pour le bilan final.
Seigneur, ne cesse pas de nous indiquer les voies à suivre afin que nous correspondions davantage à ta volonté. Ainsi, nous pourrons te dire en toute quiétude aux termes de nos jours : «Seigneur entre tes mains, je remets mon esprit» (Lc 23,46), car notre vie aura été un reflet de ta gloire.
Ac 20, 17-27 / Jn 17 1-11a
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