CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Mai 28

Les symboles des évangélistes

Certains d’entre vous ont sans doute déjà visité Venise. Sans doute aurez-vous remarqué que le lion est le symbole de cette ville. Il trône fièrement sur une des deux colonnes qui jouxte le palais des Doges et se retrouve un peu partout dans cette cité. Le lion de Venise renvoie bien sûr à Saint Marc, le patron de cette ancienne République, qui selon la légende aurait évangélisé les habitants de la Lagune et dont les restes se trouvent dans la célèbre basilique Saint-Marc.

De même, dans beaucoup de nos églises, les quatre évangélistes sont représentés par leurs symboles. Le lion pour Marc, comme nous venons de le rappeler, l’ange ou l’homme pour Matthieu, le taureau pour Luc et enfin l’aigle pour Jean. Nous pouvons nous interroger sur l’origine de ces symboles et sur le rapport qu’ils ont avec les quatre évangélistes et leurs écrits.

Ils se rapportent à une vision du livre d’Ezéchiel. Le prophète voit en effet quatre roues semblables par leur aspect et totalement imbriquées l’une dans l’autre. Sur chacune de ces roues, figurent quatre faces qui correspondent aux quatre symboles énoncés plus haut (Cf. Ez 10, 8-17). Rapidement, ils furent appliqués aux quatre évangiles qui, bien que différents les uns des autres, transmettent tous l’unique Evangile de Jésus-Christ, c’est-à-dire la Bonne Nouvelle du salut. Reste encore à expliquer comment chacun de ces symboles fut attribué à tel ou tel évangéliste.

Le lion que l’on retrouve à Venise renvoie à Marc, car son évangile débute par la prédication de Jean-Baptiste qui crie dans le désert de Judée, tel le lion de Juda. L’ange ou l’homme se réfère à Matthieu car la généalogie humaine de Jésus inaugure son récit. Le taureau correspond à Luc qui commence son œuvre au Temple de Jérusalem où Zacharie offre un animal (probablement un taureau) en sacrifice à Dieu. Enfin, tel un aigle qui plane dans les cieux, Jean ouvre son évangile par un prologue, sorte de réflexion philosophique qui nous introduit au mystère céleste.

Père Ludovic Nobel