Lectures du dimanche 3 juillet 2022
«“Voici que je dirige vers elle la paix comme un fleuve et, comme un torrent qui déborde, la gloire des nations.” Vous serez nourris, portés sur la hanche ; vous serez choyés sur ses genoux. Comme un enfant que sa mère console, ainsi, je vous consolerai.» (Is 66, 12-13)
La liturgie de ce jour nous propose le récit évangélique de l’envoi en mission des septante-deux disciples. Saint Luc retient sans doute ce chiffre par allusion aux septante-deux nations païennes dont la liste nous est donnée dans l’Ancien Testament (cf. Gn 10). Il souligne par là l’appel universel de tous les peuples au salut.
En effet, quand Jésus envoie des disciples devant lui, il voit l’étendue de son champ, l’immensité de la tâche. Son champ c’est la terre entière, l’humanité de tous les temps. Jamais les ouvriers ne seraient assez nombreux pour la mission si l’Esprit-Saint ne faisait fructifier leur travail au centuple.
La mission confiée aux disciples de Jésus, et donc à tous les baptisés, nous inclus, n’est pas une tâche qui se situe en dehors de notre vie normale. Mais comment accomplir cette mission ? D’abord par notre style de vie, nos valeurs chrétiennes transparaissant dans le choix de nos activités et de nos priorités. Ainsi, notre espérance chrétienne et notre joie de vivre constituent pour nos contemporains un message valant nombreux discours et annonçant plus explicitement l’avènement du Règne de Dieu.
Certes, tout n’est pas rose tous les jours et inévitablement surviennent des événements malheureux ou difficiles à affronter. Saint Paul le souligne dans sa lettre aux Galates : lui-même connaît la croix, mais il sait aussi qu’elle est la source de la paix du Christ et que l’homme trouve précisément le salut dans sa participation à ce mystère.
Cependant, notre vie quotidienne est également marquée par de belles surprises et de nombreux moments de joie. En nous laissant pénétrés par cette félicité puis en la laissant rejaillir, nous devenons porteurs d’une joie plus profonde : la simple joie d’être au monde. Il ne s’agit pas de n’importe quel monde, mais de celui que Dieu sauve et dont l’avenir est garanti par le Père. Ce monde, soutenu par l’espérance de la résurrection en Jésus-Christ, est animé par la puissance de l’Esprit-Saint qui nous guide. Gilbert CESBRON disait : “le premier témoignage que les chrétiens ont à donner au monde, c’est l’amour et le second lui est semblable, c’est la joie.”
Is 66, 10-14c / Ga 6, 14-18 / Lc 10, 1-12.17-20
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