Lectures du mercredi 5 mai 2021
«Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage.»
(Jn 15, 1-2)
La conversion de païens à Antioche suscite des controverses entre les gens de la Judée, les nouveaux convertis, Paul et Barnabé.
La lecture du Livre des Actes nous renseigne sur la prudence des Apôtres et des Anciens, notamment face à la question de la circoncision. Faut-il soumettre les nouveaux chrétiens venus du paganisme à la Loi Juive, et particulièrement au rite de la circoncision ? Derrière cette question se cache le difficile problème de l’inculturation de la foi.
La lecture présente en fait le début de ce que l’on appelle habituellement le “concile” de Jérusalem : les diverses tendances présentes dans les Églises se rencontrent et discutent. Nous en connaîtrons le dénouement grâce aux lectures de jeudi et de vendredi.
Pour sa part la lecture évangélique met en valeur la vigne, le vigneron et le fruit de la vigne. Dans l’Ancien Testament, la métaphore de la vigne sert à raconter l’histoire de la relation entre Dieu et son peuple. La vigne, c’est Israël dont Dieu le vigneron prend soin. Cette vigne ne porte pas toujours les fruits attendus. Dans l’évangile de Jean, l’image dépasse l’arrière-fond biblique : Jésus se présente lui-même comme la vigne véritable. Les sarments qui sont les disciples du Christ, tiennent leur vigueur de lui.
Si les croyants et les croyantes portent du fruit, c’est qu’ils demeurent dans la foi au Christ attachés à la Parole. Les sarments qui ne portent pas de fruits parce qu’ils ne demeurent pas sur la vigne se dessèchent ; ils ne sont plus bons qu’à être jetés. Autant dire que la qualité de notre relation au Christ n’est pas sans conséquences.
Ac 15, 1-6 / Jn 15, 1-8
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