Lectures du mercredi 12 mai 2021
«Or, ce que vous vénérez sans le connaître, voilà ce que, moi, je viens vous annoncer.» (Ac 17, 23)
Dans la première lecture, nous poursuivons la chronique des voyages de Paul. Nous y remarquons comment il adapte son message à son auditoire. S’adressant à une communauté juive, il fait allusion à la Loi. S’adressant à une assemblée de païens, il s’appuie sur leur croyance en un Dieu créateur. Ici, devant les gens d’Athènes, il fait allusion à leur esprit religieux et à la place qu’ils accordent à un Dieu inconnu.
Il nous faut imiter cette pédagogie pour annoncer l’évangile, dont le message doit concrètement rejoindre les personnes dans leurs situations réelles. Pour autant, adapter la prédication au contexte culturel ne revient pas à diluer le message pour le rendre acceptable au point de ne plus dire Jésus-Christ.
Le Dieu de Jésus Christ n’est pas seulement le Dieu de la création, le Tout-Puissant, le Dieu qui peut répondre aux questions que pose notre existence, mais encore le Dieu qui se fait proche. C’est une personne à rencontrer : Jésus, le Christ, que Dieu a ressuscité. La promesse de résurrection qu’il accorde à tous ceux et celles qui l’accueillent comme sauveur est un message que certaines gens d’Athènes ne peuvent accueillir.
Que Dieu existe, que nous soyons de sa race, passe encore, mais la résurrection ? Cette donnée nous interroge profondément : qui est Jésus Christ pour nous ? Un thaumaturge, un grand philosophe ou maître de Sagesse à imiter ?
Dans l’évangile, Jésus nous promet que l’Esprit de vérité nous fera connaître la vérité tout entière. Cela ne signifie pas que l’Esprit Saint ajoutera révélations à l’enseignement de Jésus. Jésus, seule Parole, a tout dit. L’Esprit nous permettra plutôt de connaître plus en profondeur la vérité qu’est le Christ. Alors, demandons à l’Esprit Saint de nous faire connaître toujours plus en vérité le visage du Christ ! Amen.
Ac 17,15.22 – 18,1 / Jn 16, 12-15
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