Lectures du lundi 20 février 2023
«“Si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous !” Jésus lui déclara : “Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit.” Aussitôt le père de l’enfant s’écria : “Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi !”» (Mc 9, 22-24)
La première partie du passage du Livre de Ben Sirac, proclamée aujourd’hui, semble dire que la sagesse appartient à Dieu : lui seul aurait la capacité de percer le secret de toute chose. Quand nous regardons Jésus, nous avons l’impression que ni les disciples, ni la foule, ni le père de l’enfant ne comprennent quoi que ce soit à ce qui arrive. Cela signifie-t-il que, contrairement à ce qu’enseignent les vieilles sagesses, nous n’avons pas accès au sens de notre monde, de notre vie et que nous devions accepter de vivre les yeux bandés, soumis aux événements, sans jamais saisir le sens profond de ce qui nous anime ?
Ceux et celles qui cherchent à être des personnes lucides, éclairées, savent bien que c’est peu à peu que la lumière se fait sur les événements, sur la signification de telle parole ou de tel comportement. Elles savent aussi que ce n’est jamais en forçant les choses qu’on arrive à les comprendre. Vient un moment où ce qui était incompréhensible s’éclaire. Pourquoi ? Peut-être simplement parce que c’est le moment où nous sommes prêts. Ce qui est sûr, c’est que cette lumière ne vient pas de notre volonté, mais qu’elle nous est donnée.
Ainsi s’exprime Ben Sirac : «Lui qui a créé la sagesse ; il l’a vue et mesurée, il l’a répandue sur toutes ses œuvres, parmi tous les vivants, dans la diversité de ses dons, et ceux qui aiment Dieu en ont été comblés.» (Si 1, 9-10) Tout ce que nous pouvons faire, c’est prier le Seigneur d’ouvrir notre cœur, comme les disciples l’ont fait en demandant à Jésus “Pourquoi ?” La sagesse nous sera donnée à la mesure de notre foi et de notre disponibilité.
Si 1, 1-10 / Mc 9, 14-29
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