Lectures du vendredi 23 septembre 2022
«Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. Dieu a mis toute la durée du temps dans l’esprit de l’homme, mais celui-ci est incapable d’embrasser l’œuvre que Dieu a faite du début jusqu’à la fin.» (Qo 3, 11)
Il est bon de réentendre un texte comme celui offert par la première lecture aujourd’hui. Chaque chose en son temps. Cette courte phrase nous rappelle l’importance de mettre sans cesse de l’ordre dans notre vie, de nous donner ce dont nous avons besoin, de garder une part de gratuité pour les nécessiteux, de donner à Dieu la part qui lui revient.
L’évangile nous invite également à remettre de l’ordre dans notre foi et de nous questionner sur Jésus, de nous demander qui est le Christ pour nous, dans notre vie ! À l’époque de Jésus, les avis divergeaient sur son identité : beaucoup reconnaissaient en lui un prophète du Passé, tel Jean-Baptiste ou Elie, qui furent certes des grands hommes mais qui restèrent des hommes. Pierre prend alors la parole et répond : «Tu es le Christ.» (Mc 8, 29) «Le Christ, le Messie de Dieu.» (Lc 9, 20) dans les évangiles de Luc et Marc. Quant à Mathieu, il lui attribue une réponse plus longue et plus développée : «Tu es le Christ, le fils du Dieu vivant !» (Mt 16, 16) Pour notre vie de foi, la version de Matthieu est celle qui nous stimule le plus, étant donné qu’elle laisse clairement transparaître la filiation divine du Christ. Dans cet évangile, Pierre reconnaît que le Christ n’est pas un simple homme, mais qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est Dieu lui-même !
Aujourd’hui tout comme il y a deux mille ans, les débats sur l’identité du Christ existent toujours. Tout un chacun revendique le droit de se prononcer sur l’identité du Christ. Le côté positif de cet exercice est qu’il permet à chacun et à chacun de se situer dans sa foi par rapport au Christ et d’envisager ainsi une relation directe avec lui ! Cependant, cette tendance connaît des risques et des limites, dont le principal est celui du relativisme. Jésus devient alors aussi pour certains un prophète semblable à Mahomet, Bouddha, Confucius et bien d’autres encore ! Pour beaucoup, c’est le dialogue et la paix interreligieuse qui demandent ce nivelage par le bas ! Affirmer que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, nuirait ainsi à ce dialogue !
Toutefois, une telle attitude est incompatible avec la foi chrétienne qui est exclusive : Mahomet n’est pas synonyme de Jésus-Christ. Cette tendance est aussi incompatible avec le message des évangiles et l’enseignement de l’Église qui tous deux affirment la divinité du Christ Jésus. En toute sincérité, prenons le temps aujourd’hui de nous demander qui est vraiment pour nous Jésus. Qu’avec Pierre jaillisse ce cri du cœur, Seigneur, “tu es le Messie de Dieu, le Fils du Dieu vivant !”
Qo 3, 1-11 // Lc 9, 18-22
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