Lectures du jeudi 22 septembre 2022
«Apprends-nous la vraie mesure de nos jours : que nos cœurs pénètrent la sagesse. Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ? Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.»
(Ps 89 (90), 12-13)
On le dirait un peu déprimé, l’écrivain de la première lecture ! Probablement considéré comme un sage à cause de son discours, il n’en est pas moins parent, du moins par le ton, d’auteurs contemporains. On pense aussi aux médias où le côté sombre des événements est accentué tandis que les belles choses sont présentées avec beaucoup de discrétion. Dans l’évangile du jour, Hérode qui vient de faire tuer Jean Baptiste paraît songeur devant ce nouveau prophète qui fait tant parler de lui. Le psaume, avouons-le, ne décrit guère une réalité plus gaie: «Tu les as balayés [(les humains, les ans)] : ce n’est qu’un songe ; dès le matin, c’est une herbe changeante : elle fleurit le matin, elle change ; le soir, elle est fanée, desséchée.» (Ps 89 (90), 5-6)
Pourtant le psalmiste trouve une source d’espérance. Le dernier verset est rempli de confiance : «Rassasie-nous de ton amour au matin, que nous passions nos jours dans la joie et les chants.» (Ps 89 (90), 14) Comme chrétiens et chrétiennes, notre foi et notre espérance sont ancrées dans cette certitude que l’amour du Seigneur est présent et agissant dans nos vies bien avant notre réveil. Bien sûr, nous devons en prendre conscience, nous appuyer sur cette réalité de la présence du Seigneur Jésus en nos vies.
Sa Parole nous l’affirme : «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.» (Mt 28,20) Cette conviction est notre force pour traverser les périodes grises, les épreuves, la lassitude. Cultivons notre sérénité et notre joie en nous appuyant sur cette Parole. Pourquoi ne pas prendre un moment de silence pour offrir à Dieu notre lassitude, nos peines, nos fatigues, nos tracas, maintenant et chaque jour.
Qo 1, 2-11 / Lc 9, 7-9
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