Le juge équitable

Lectures du samedi 12 novembre 2022

«Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié. L’homme de bien a pitié, il partage ; il mène ses affaires avec droiture.» (Ps 111, 4-5)

Quand la veuve de la parabole demande au juge de lui faire justice, elle ne lui demande pas simplement de reconnaître officiellement son bon droit. Elle lui demande de s’engager en sa faveur, de la prendre sous sa protection. Le juge répond à la femme pour qu’elle cesse de lui “casser la tête” Il ne s’engage pas en sa faveur, il ne la prend pas sous sa protection, contrairement à l’attitude de Dieu envers nous.

Dieu s’engage envers nous, non pas seulement pour nous donner raison — d’ailleurs qui pourrait paraître juste aux yeux de Dieu ? — mais avant tout pour nous sauver, pour faire “justice à ses élus”. De la part des élus, une seule condition est nécessaire : la foi. Comment pourraient-ils demander, supplier, ceux et celles qui ne croient pas que Dieu peut les sauver.

Toutefois, les croyants et les croyantes ne sont pas à l’abri de cette tentation qui est une sorte de détournement de la confiance. Plutôt que de mettre en Dieu notre espérance, nous sommes toujours tentés de reporter sur nous-mêmes, sur nos propres forces, notre certitude d’être sauvés. Pourtant, Jésus ne cesse de nous le rappeler : devant le Royaume, nous sommes tous des pauvres, des petits, des veuves. Quand nous aurons compris que c’est là un avantage pour nous, nous aurons le cœur ouvert à une vraie prière.

3 Jn 5-8 / Lc 18, 1-8