Les Saints innocents | Père Ludovic Nobel, supérieur général des Missionnaires de Bethléem

Lectures du jeudi 28 décembre 2023

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 28 décembre 2023.

«Si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste va jusqu’à pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.» (1 Jn 1, 9)

Hier, la fête de saint Jean établissait un lien entre le mystère de Noël et celui de Pâques. Aujourd’hui, nous observons un lien similaire avec la mémoire des Saints innocents. Dès sa naissance, Jésus, le Verbe de Dieu, n’est pas accueilli par les hommes. Le roi Hérode le perçoit comme un concurrent.

Jésus face aux perceptions humaines

Tout au long de sa vie, Jésus sera perçu comme un Roi-Messie venu établir le Royaume de Dieu en ce monde. Cette perception est considérée comme dangereuse par les rois et les chefs religieux, conduisant finalement à sa condamnation à mort.

Cependant, avant cette condamnation, la folie des hommes conduit à l’assassinat de tous les nouveau-nés de son âge dans la région de Bethléem, un épisode rapporté uniquement par l’évangéliste Matthieu. Ce massacre rappelle celui des enfants hébreux par Pharaon dans le premier chapitre de l’Exode.

Comme Moïse, Jésus, le nouveau Moïse, le nouveau Messie, échappe de justesse à ce carnage qui eut lieu dans la lumière de Noël.

Les innocents comme Saints

Les Innocents, pris dans une tourmente qui les dépasse, sont considérés comme des saints. Bien qu’ils n’aient peut-être pas pris conscience d’eux-mêmes, ils annoncent les martyrs qui mourront en proclamant lucidement le nom de Jésus.

La mort du Christ donne un sens à la leur, même s’ils n’ont pas pu le percevoir. Ils représentent l’agneau innocent, symbolisant un monde où le plus petit, loin d’être éliminé, sera enfin reconnu.

Références bibliques

1 Jn 1, 5 – 2, 2 / Mt 2, 13-18