Lectures du dimanche 27 février 2022
«C’est le fruit qui manifeste la qualité de l’arbre ; ainsi la parole fait connaître les sentiments. Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé, c’est alors qu’on pourra le juger.» (Si 27, 6-7)
L’évangile de ce dimanche nous présente trois petites paraboles très vivantes, qui ont pour but de nous tracer le portrait du vrai disciple. Tout chrétien est un bâtisseur du Royaume de Dieu. Pourquoi le Christ aurait-il mis sur nos lèvres cette demande du Pater «Que ton règne vienne !», si nous n’avions pas été appelés à édifier avec lui le Royaume de vérité et d’amour de son père des cieux ?
Jésus lui s’est acquitté de sa mission en transmettant aux hommes la parole de Dieu. Et nous, nous accomplirons notre tâche en étant porteur de cette même parole, présentée par son fils dans l’Évangile. Encore est-il indispensable que nous soyons des messagers fidèles, donnant un témoignage authentique et véridique. Encore faut-il que nous soyons capables de nous juger nous-mêmes avant de faire le procès des autres. Encore est-il nécessaire que notre cœur soit bon pour porter de bons fruits. Autant de choses auxquelles nous rendent attentifs les paraboles que nous venons d’entendre.
«Un aveugle peut-il guider un autre aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous les deux dans un trou ?» (Lc 6, 39) La leçon est très claire : celui qui veut être témoin de l’Évangile et en faire bénéficier les autres doit le connaître lui-même ; il doit en savoir les exigences et surtout il doit s’efforcer de le vivre. Celui qui a la charge délicate de guider ses frères doit auparavant se laisser former par le Christ et non se fier à ses propres lumières s’il ne veut pas, tel un aveugle, conduire ses frères dans une impasse.
C’est dire aussi qu’il doit être humble, connaître ses limites et non seulement voir les défauts des autres : «Comment peux tu dire à ton frère : “Frère, laisse moi retirer la paille qui est dans ton œil”, alors que tu ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?» (Lc 6, 42)
Si 27, 4-7 / 1 Co 15, 54-58 / Lc 6, 39-45
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