Lectures du samedi 18 février 2023
«“Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! (…)” Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le !”» (Mc 9, 5.7)
Depuis quelque temps, la liturgie nous permet de retrouver l’histoire des personnes qui nous ont précédés dans la foi : la famille d’Adam, celle de Noé. C’est un peu pour confirmer la place de ces gens dans l’histoire du salut qu’elle propose, aujourd’hui, ce passage de la Lettre aux Hébreux. Le récit de la transfiguration lui-même comporte des éléments qui vont dans ce sens. Si Jésus est vu en compagnie de Moïse et d’Élie, c’est bien à cause de l’enracinement de sa mission dans la mission de ceux et celles qui l’ont précédé pour éduquer la foi du peuple choisi.
Nous ne sommes pas tentés de retrouver les vieilles figures qui marquent notre patrimoine. C’est peut-être d’ailleurs un trait particulier de la personne du vingtième siècle. À nos yeux, l’avenir est mille fois plus intéressant que le passé. Pourtant, quant à la foi, nous sommes bien plus près de nos ancêtres que nous avons tendance à l’admettre. Comme pour eux, la foi est pour nous le moyen de posséder ce que nous espérons. Les contemporains de Jésus, ses disciples, même s’ils ne comprenaient pas, possédaient d’une certaine façon l’objet de leur espérance.
Il serait tentant de penser que toute cette histoire est derrière nous, qu’elle s’est faite sans nous… et malgré nous. Mais ce serait croire que tout est fini. Or, nous le savons bien, la mission de salut de Jésus ne trouvera son plein accomplissement qu’à la fin des temps. Nous sommes donc vraiment impliqués dans cette aventure. Car, comme les anciens, nous vivons dans la foi en la réalisation définitive du salut de Dieu.
He 11, 1-7 / Mc 9, 2-13
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