CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 13

Révélation ou apocalypse

Lectures du dimanche 14 novembre 2021

«Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles.» (Dn 12, 2)

En cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique, l’Église nous rappelle le retour glorieux de notre seigneur Jésus-Christ à la fin des temps, où il viendra juger les vivants et les morts. Si l’Église évoque ces événements futurs, ce n’est pas pour nous insuffler inquiétude et crainte, mais bien plutôt pour affermir notre foi et nous inviter à la joie et à l’espérance. Elle sait, en effet, que le retour du seigneur marquera sa victoire définitive sur les forces du mal.

Cette attitude positive trouve son expression dans le psaume proclamé aujourd’hui : «Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chère elle-même repose en confiance ; tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.» ( 15 (16), 9-10) La même certitude apparaît dans le passage du prophète Daniel que nous a proposé la première lecture. Il annonce l’intervention de Dieu pour le salut de son peuple et la résurrection des justes pour un bonheur éternel.

Quant à l’évangile que nous lisons aujourd’hui, il décrit certes le retour du Christ à la fin des temps au moyen d’images impressionnantes propres à jeter l’inquiétude, mais ne nous y trompons pas ! Il s’agit ici d’un genre littéraire qui ne nous est pas familier, donc difficile à comprendre, alors qu’il était tout à fait usuel chez les Juifs. Pour les contemporains de Jésus, un tel chambardement de la nature n’avait rien d’extraordinaire. C’est le langage traditionnel des “apocalypses” pour annoncer l’intervention de Dieu et sa victoire sur les forces du mal. Il ne faut pas oublier que chez les peuples de l’Antiquité orientale – en dehors d’Israël – les astres étaient les divinités maîtresses de l’univers. Aussi, parler de l’éclipse du soleil et de la lune, de la chute des étoiles, c’est attester avec force le triomphe du Dieu unique sur l’idolâtrie païenne. Ce n’est pas une catastrophe, mais une bonne nouvelle!

Cet heureux événement, c’est la venue du Fils de l’homme en gloire. Oui, Jésus reviendra pour établir définitivement son Royaume et le remettre au Père. C’est alors qu’il dira aux justes : «Venez les bénis de mon père, prenez possession du Royaume qui vous est destiné depuis la création du monde.» (Mt 25, 34)

Dn 12, 1-3 / He 10, 11-14.18 / Mc 13, 24-32