Les textes choisis pour la liturgie de ce jour nous mettent en garde contre les apparences trompeuses.
La première lecture nous a rappelé que la jeunesse est un âge fertile en illusions. En pleine possession de leurs moyens, les jeunes oublient que la vie est une rivière qui passe. Le sage de l’Ecclésiaste affirme que la vie est un don de Dieu et qu’elle aura une fin:
«Réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement.»
Qo 11, 9
Les gens qui ne sont pas avancés en âge doivent donc délaisser les biens illusoires et éphémères de la terre et s’appuyer sur Dieu pour trouver un bonheur durable.
Plusieurs siècles plus tard saint Jean Bosco, dira à ses jeunes un peu la même chose en des termes différents. Voici donc ce qu’il écrit en 1847, dans Le garçon instruit:
«Ami, tu n’est donc pas sur terre pour t’amuser, gagner de l’argent, manger et dormir. Dieu t’a donné sa vie à Lui pour une destinée merveilleuse. Il t’a créé pour l’aimer, le servir et sauver ton âme dans la joie!»
Dans l’évangile, Jésus s’élève aussi contre les apparences trompeuses. Les apôtres interprètent l’admiration des gens comme une acceptation de leur Maître. C’est pourquoi ils ne comprennent pas les paroles de Jésus quand il leur dit qu’il va être livré aux mains des hommes.
Jésus n’est pas dupe, il sait que l’acclamation des foules est passagère. En annonçant son destin tragique, Jésus tente d’amener ses disciples à voir au-delà des apparences.
Aujourd’hui, nous sommes nous aussi invités à ne pas nous laisser piéger par les apparences trompeuses du monde et à nous rappeler où se trouve la vérité: c’est par l’amour, le service et la joie, que nous parviendrons au bonheur éternel, au salut.
Qo 11, 9 – 12, 8 / Lc 9, 43b-45
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
comme tout le monde était dans l’admiration
devant tout ce qu’il faisait,
Jésus dit à ses disciples:
«Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant:
le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes.»
Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole,
elle leur était voilée,
si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens,
et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 28 septembre 2024.
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