Lectures du lundi 1er août 2022
«Des impies escomptent ma perte : moi, je réfléchis à tes exigences. De tes décisions, je ne veux pas m’écarter, car c’est toi qui m’enseignes.» (Ps 118 (119), 95.102)
Les deux lectures de ce jour posent indirectement une même question : comment savoir que c’est bien Dieu qui parle, qui agit ? Les prophètes eux-mêmes n’ont pas de réponse toute prête. Jérémie n’a rien à opposer à l’annonce d’Ananie. Il doit attendre que Dieu et le temps lui permettent de discerner si la parole d’Ananie va s’accomplir. Si elle est vraiment Parole de Dieu, elle s’accomplira. On connaît la suite : le prophète qui voulait amadouer le peuple et détourner la Parole du Seigneur mourra… et Jérémie devra continuer sa difficile mission
S’il avait été si facile de reconnaître Jésus comme l’envoyé de Dieu, le geste qu’il accomplit en donnant à manger à toute une foule aurait dû emporter l’adhésion générale. Or, on le sait, ce ne sera pas le cas ! Quand Jésus annoncera sa passion et sa mort, quand il proposera sa chair à manger, son sang à boire, beaucoup se détourneront de lui.
Dans les bonnes choses, dans les cadeaux agréables, dans les bons coups de la vie, Dieu est facile à reconnaître. Il l’est moins dans les coups durs, dans l’épreuve, dans la noirceur… Pourtant, il n’y a pas de foi solide sans passage par l’épreuve. Laissons-nous conduire dans la noirceur, sans perdre foi. Les chemins du Seigneur sont droits.
Jr 28, 1-17 / Mt 14, 13-21
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