«Voici que je vais restaurer les tentes de Jacob, pour ses demeures j’aurai de la compassion ; la ville sera rebâtie sur ses ruines, la citadelle sera rétablie en sa juste place.» (Jr 30, 18)
Dans son ministère si actif, Jésus a besoin de se retrouver seul, de prendre un recul face à tout ce qu’il vit. Il se donne le droit à des espaces de retrait. Dans nos vies pressées et agitées, nous n’osons peut-être pas assez prendre du recul et tourner le dos à l’agitation.
Pourtant, les amis de Jésus ne sont pas dans une position facile, entassés dans une barque sur un lac agité. Le temps de prière que Jésus s’est donné l’a nourri, fortifié, allégé, car il marche sur les eaux pour ensuite calmer la mer. Comme Pierre, nous sommes en danger de “caler” dans nos soucis et nos préoccupations, mais la vraie prière peut nous dégager, nous alléger, comme nous le constatons dans la vie de Jésus.
Parfois, Dieu nous semble loin, à l’écart, quand des événements pénibles ballottent notre maison. Nous nous croyons abandonnés de lui alors que nous avons l’impression d’avoir fait ce qui était le mieux. Le plus souvent, c’est nous qui nous sommes éloignés de lui, menant notre barque à notre guise sans nous soucier de lui demander son aide. Il n’est jamais très loin, errant dans nos nuits, prêt à nous tendre la main, à calmer nos tempêtes. Sur le lac agité où circule ma barque, Seigneur, j’oublie de te demander de monter avec moi, avec ma famille, avec mon équipe de travail. Aujourd’hui, je veux te dire que je ne suis pas un très bon marin et que je voudrais bien que tu montes à bord et que tu sois mon capitaine.
Jr 30, 1-2.12-15.18-22 / Mt 14, 22-36
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