Lectures du lundi 21 novembre 2022
«Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va ; ils ont été pris d’entre les hommes, achetés comme prémices pour Dieu et pour l’Agneau. Dans leur bouche, on n’a pas trouvé de mensonge ; ils sont sans tache.» (Ap 14, 4-5)
L’auteur de l’Apocalypse a une vision selon laquelle l’Agneau de Dieu se tient debout avec les cent quarante-quatre mille qui portent son nom. Notons que ce chiffre symbolise l’ensemble du peuple de Dieu et non un groupe limité et précis. Ceux qui sont solidaires du Christ et de son message sont dénommés “vierges”, c’est-à-dire qu’ils ont conservé intègre les enseignements de l’Évangile.
Le chapitre 21 de l’Évangile selon saint Luc précède immédiatement l’arrestation et la Passion. Il s’agit, en somme, d’un discours à saveur eschatologique. Jésus vient tout juste de dénoncer l’attitude des scribes et des pharisiens qui aiment se faire remarquer des autres. Si Luc insiste sur ce point, c’est qu’il veut évoquer une situation problématique qui sévit dans la communauté chrétienne. Au service de l’Évangile, il n’y a pas d’honneurs particuliers à recevoir. Or, il semble que certains oublient cette vérité… Pourtant, le royaume de Dieu, inauguré par Jésus, veut donner une place de choix aux pauvres. Cette femme, qui donne même de son nécessaire, en est un exemple.
Devant les Apôtres qui, à la veille de la mort de Jésus, se querelleront afin de savoir qui est le plus grand, le geste est des plus percutants. Jésus n’est-il pas venu en priorité pour ces pauvres de Yahvé ? Mais les détracteurs de Jésus seront fermés à son message et refuseront de le reconnaître.
Ap 14, 1-3.4b-5 / Lc 21, 1-4
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