Les exigences de Dieu sont celles de son amour : elles opèrent entre les hommes qui les acceptent et ceux qui les refusent une séparation profonde. L’image du glaive que Jésus emploie met en lumière ce choix décisif : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » (Mt 10, 34) À ceux qui veulent le suivre, Jésus demande de le préférer à tout autre ; ce choix peut être douloureux. La paix qu’apporte le Seigneur n’est pas un repos tranquille : l’apôtre doit poursuivre dans le monde l’œuvre de son Maître et travailler avec désintéressement au Règne de Dieu.
« Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive »
« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. »
(Mt 10, 34)
Cette parole frappe par son exigence : l’amour de Dieu n’est pas une idéologie consensuelle, mais l’engagement radical à Le suivre, même si cela rompt les liens les plus intimes.
En puisant à la source de la pauvreté du Verbe incarné, nous comprenons que la « division » suscitée est en réalité une purification des relations, appel à construire le Royaume sur la vérité et la justice.
Porter sa croix pour trouver la vie
« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera. »
(Mt 10, 38-39)
Accepter la croix, c’est consentir à mourir à soi-même pour renaître en Christ.
Ce paradoxe évangélique affirme que la vraie vie ne se découvre qu’au prix du don total de soi. Le disciple-enfant de Bethléem apprend que la force de l’amour divin n’est pas coercitive, mais créatrice et libératrice : en renonçant à nos sécurités, nous accueillons la plénitude promise par le Fils.
Servir avec simplicité et miséricorde
Jésus conclut son discours en invitant ses Apôtres à l’accueil gratuit : reconnaître le prophète, le juste et même offrir un verre d’eau fraîche à un petit. Cette fraternité de cœur se déploie non dans des grands gestes, mais dans la simplicité humble du service.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
toi qui as brandi le glaive de ta Parole
pour séparer le vrai du faux,
donne-nous le courage de porter notre croix
et la douceur d’accueillir chaque frère en besoin.
Que ton Esprit, souffle de l’Enfant de Bethléem,
nous guide sur le chemin de ton Royaume.
Amen.
Références bibliques
- Exode 1, 8-14.22
- Matthieu 10, 34 – 11, 1
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 14 juillet 2025.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses Apôtres :
« Ne pensez pas que je sois venu
apporter la paix sur la terre :
je ne suis pas venu apporter la paix,
mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer
l’homme de son père,
la fille de sa mère,
la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la trouvera.
Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Lorsque Jésus eut terminé les instructions
qu’il donnait à ses douze disciples,
il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole
dans les villes du pays.
Pour méditer
- Quel choix divise aujourd’hui ma vie ? Le glaive de la Parole me libère-t-il du conformisme ?
- Comment prendre ma croix et offrir ma vie pour le Règne ?
- Quel acte de simplicité et de miséricorde poserai-je aujourd’hui pour être prophète de la tendresse du Christ ?
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