Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 30
Activement porter du fruit : vivre l'attente dans la foi agissante

Activement porter du fruit : vivre l’attente dans la foi agissante

Aujourd’hui, les lectures nous rappellent que l’espérance chrétienne n’est pas passive. Attendre le retour du Christ, c’est vivre pleinement le présent, en mettant en œuvre l’amour reçu et les dons confiés. Dans l’Évangile comme dans l’épitre, le message est clair : Dieu attend de nous une réponse active, humble et créative.

Aimer concrètement en attendant le Seigneur

Dans la première lecture (1 Th 4, 9-11), saint Paul exhorte la communauté de Thessalonique à une vie paisible, laborieuse et pleine de charité. Il ne s’agit pas de vivre dans l’agitation ou l’angoisse d’un retour imminent du Christ, mais de traduire l’espérance en gestes quotidiens : « vivre calmement, s’occuper de ses propres affaires, travailler de ses mains ».

L’amour fraternel, appris de Dieu lui-même, est le terrain fécond où la Parole s’enracine et porte du fruit.

Faire fructifier les dons confiés

L’Évangile (Mt 25, 14-30) nous place devant la parabole des talents. Un maître confie ses biens à ses serviteurs selon leurs capacités, puis part en voyage. Deux d’entre eux prennent des risques et multiplient ce qu’ils ont reçu. Le troisième, paralysé par la peur, enfouit le talent dans la terre. Au retour du maître, seul celui qui a pris ses responsabilités et servi fidèlement entre dans la joie du Royaume.

Cette parabole n’est pas un appel à la performance, mais à la confiance active. Dieu n’attend pas de nous des exploits, mais une réponse vraie, à la mesure de ce qu’il nous confie.

L’enjeu est spirituel : porter du fruit, c’est laisser la grâce agir en nous, par notre engagement concret dans la mission, le service, la présence, la prière, le travail.

Une spiritualité de l’Enfant de Bethléem

Notre spiritualité de l’Enfant de Bethléem nous invite à vivre cette attente non dans l’effort anxieux, mais dans la confiante simplicité. Comme les petits devant Dieu, nous recevons, nous faisons grandir, nous offrons. L’humilité, la fidélité, la créativité font partie de la réponse.

Porter du fruit, c’est parfois très discret. Mais dans le Royaume, rien n’est petit : chaque acte d’amour, chaque instant offert, chaque mot juste a une valeur éternelle.

Ne restons pas dans la peur ou l’immobilisme. Le Seigneur nous a confié quelque chose à chacun, à notre mesure. Prenons soin de le faire fructifier, avec audace et confiance, dans la lumière de l’Enfant de Bethléem.

 

Prière du jour

Seigneur,
Tu nous as confié des dons à faire fructifier,
non pour notre gloire, mais pour ton Royaume.

Donne-nous le zèle humble et confiant
des petits qui agissent par amour.
Libère-nous de la peur stérile
et fais de notre vie un champ fécond
pour ta Parole et ta gloire.

Amen.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Un homme qui partait en voyage
appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
    À l’un il remit une somme de cinq talents,
à un autre deux talents,
au troisième un seul talent,
à chacun selon ses capacités.
Puis il partit.

Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents
s’en alla pour les faire valoir
et en gagna cinq autres.
    De même, celui qui avait reçu deux talents
en gagna deux autres.
    Mais celui qui n’en avait reçu qu’un
alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.

    Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint
et il leur demanda des comptes.
    Celui qui avait reçu cinq talents
s’approcha, présenta cinq autres talents
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié cinq talents ;
voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”
    Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
tu m’as confié deux talents ;
voilà, j’en ai gagné deux autres.”
    Son maître lui déclara :
“Très bien, serviteur bon et fidèle,
tu as été fidèle pour peu de choses,
je t’en confierai beaucoup ;
entre dans la joie de ton seigneur.”

    Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi
et dit :
“Seigneur,
je savais que tu es un homme dur :
tu moissonnes là où tu n’as pas semé,
tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
    J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre.
Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
    Son maître lui répliqua :
“Serviteur mauvais et paresseux,
tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé,
que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
    Alors, il fallait placer mon argent à la banque ;
et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
    Enlevez-lui donc son talent
et donnez-le à celui qui en a dix.
    Car à celui qui a, on donnera encore,
et il sera dans l’abondance ;
mais celui qui n’a rien
se verra enlever même ce qu’il a.
    Quant à ce serviteur bon à rien,
jetez-le dans les ténèbres extérieures ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 30 août 2025.

 


Références bibliques

  • 1 Th 4, 9-11
  • Mt 25, 14-30