Dans l’évangile de ce jour, Jésus raconte deux paraboles qui révèlent la profondeur de la miséricorde divine: la brebis perdue et retrouvée et la pièce d’argent retrouvée. À travers elles, il nous invite à contempler un amour qui ne laisse personne de côté, un amour qui se réjouit pour chaque âme qui revient à lui.
Dans le chapitre 15 de l’évangile de Luc, Jésus nous raconte trois paraboles où la miséricorde divine prend tout son sens: la brebis perdue et retrouvée, la pièce d’argent égarée puis retrouvée, et le fils prodigue. Aujourd’hui, nous méditons sur les deux premières de ces paraboles, à travers lesquelles Luc dépeint un Jésus proche des plus vulnérables, empli de compassion et de bonté envers ceux que la société marginalise.
Pour les pharisiens et les scribes, l’attitude de Jésus est un scandale: il accueille les pécheurs et mange en leur compagnie! Leur reproche témoigne de leur attachement rigide aux normes sociales et religieuses. Ils ne comprennent pas que la bonté de Jésus va au-delà des conventions et s’étend à tous, sans jugement ni exclusion.
Par son ouverture, Jésus renverse les perspectives: pour lui, chaque être est digne de miséricorde et d’amour, peu importe son passé.
Aujourd’hui encore, nous observons combien la différence et le non-conformisme peuvent déranger. Les exclusions et discriminations demeurent fréquentes, même dans une société se voulant plus tolérante. En contemplant Jésus dans cet évangile, nous découvrons un modèle qui valorise chaque personne pour ce qu’elle est, un berger qui laisse ses 99 brebis pour retrouver celle qui s’est perdue, une femme qui ne renonce pas avant d’avoir retrouvé sa pièce d’argent.
Jésus nous enseigne à ne jamais exclure, mais au contraire à célébrer chaque retour, chaque progrès, aussi petit soit-il.
Être du côté de Jésus, c’est se réjouir sincèrement pour chaque pas en avant de l’autre, reconnaître en chacun le potentiel d’une conversion intérieure, et offrir une place à tous. En revanche, nous prenons la posture des pharisiens lorsque nous nous laissons aller à juger durement ceux que nous estimons « égarés ».
Réjouissons-nous aujourd’hui de chaque cheminement, même imparfait. Comme les anges au ciel, soyons dans la joie lorsque même un seul de nos frères ou sœurs s’ouvre un peu plus à l’amour de Dieu.
Références bibliques
- Ph 3, 3-8a
- Lc 15, 1-10
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
les publicains et les pécheurs
venaient tous à Jésus pour l’écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui:
«Cet homme fait bon accueil aux pécheurs,
et il mange avec eux!»
Alors Jésus leur dit cette parabole:
«Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une,
n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert
pour aller chercher celle qui est perdue,
jusqu’à ce qu’il la retrouve?
Quand il l’a retrouvée,
il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins
pour leur dire:
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue!”
Je vous le dis:
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel
pour un seul pécheur qui se convertit,
plus que pour 99 justes
qui n’ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d’argent
et qu’elle en perd une,
ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison,
et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve?
Quand elle l’a retrouvée,
elle rassemble ses amies et ses voisines
pour leur dire:
“Réjouissez-vous avec moi,
car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue!”
Ainsi je vous le dis:
Il y a de la joie devant les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit.»
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 7 novembre 2024.
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