Lectures du samedi 5 février 2022
«Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; sans cela, comment gouverner ton peuple, qui est si important?» (1 R 3, 9)
«De plus, je te donne même ce que tu n’as pas demandé, la richesse et la gloire.» (1 R 3, 13) Voilà une phrase qui exprime bien la largesse sans limite du don de Dieu, car d’une certaine façon, Salomon a déjà la sagesse qu’il demande. II faut être sage pour savoir que le plus important, quand on est chef d’un peuple, c’est la capacité de discerner ce qui est bon ou mauvais pour ce peuple. II faut être sage encore pour savoir que tout ce que l’on a reçu, on le doit à Dieu. Parce que Salomon n’a pas un cœur assoiffé de richesses et de pouvoir, Dieu peut le combler de ses dons. Salomon saura en faire bon usage.
Cette largesse, nous la retrouvons aussi dans la lecture évangélique. Devant la foule, Jésus ne peut se dérober, car celle-ci demande l’essentiel : la Parole de Dieu. Là encore, Jésus saura combler cette attente, au-delà de toute espérance.
À la lumière de ces deux textes, nous pouvons nous interroger sur notre prière. Qu’est-ce que nous osons demander à Dieu ? Savons-nous rechercher l’essentiel et laisser le reste à sa totale générosité ? Il y a là un pari à faire, un abandon dans une confiance aveugle qui pourrait sans doute nous rendre capables d’accueillir Dieu sans réserve. Pour que le don de Dieu se manifeste, il faut qu’il y ait de la place en nous.
1 R 3, 4-13 / Mc 6, 30-34
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