La foi par les œuvres

Lectures du vendredi 18 février 2022

«Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi.» (Jc 2, 18)

Dans l’évangile d’hier, Jésus annonçait sa “propre croix”. Aujourd’hui, il parle de la croix que devront affronter ses disciples. Le seul chemin de la gloire, c’est celui de la croix, pour ses disciples comme pour Lui. Cette exigence est enseignée non seulement aux Douze, mais à la foule : il n’y a pas deux catégories de chrétiens… certains qui devraient appliquer à leur vie des exigences plus fortes, et la masse, plus ordinaire, des chrétiens moyens. Non, Jésus dit cela à tous. L’existence du chrétien est définie par celle de Jésus : suivre et imiter, reproduire et communier, devenir un autre Christ…

Cet évangile se veut quelque peu provocant et nous interroge : Comment se traduit dans notre vie journalière, cette invitation de Jésus ? Sommes-nous prêts à aller jusqu’au bout de l’évangile ? Sommes-nous prêts à mettre en acte la foi que nous confessons comme nous le demande saint Jacques dans la première lecture.

Saint Jacques n’en démord pas : il ne suffit pas de croire, il faut agir. Il ne suffit pas d’écouter la Parole, il faut la mettre en pratique. Il faut donner du cœur et des mains à sa foi. Autrement, elle est tout à fait morte. La grande Thérèse disait à ses sœurs qui se pâmaient de Dieu dans sa Parole et dans la prière : “Assez de paroles, des actes, des actes, mes sœurs !”

Une bonne parole ne fait pas de tort, certes, aussi un encouragement ou une tape sur l’épaule, mais nous n’en sommes pas quittes avec l’Évangile pour autant. Il faut passer de la parole aux actes. Ainsi donc, Jacques dénonce la foi de celui qui n’agit pas, comme étant bel et bien morte.

Jc 2, 14-24.26 / Mc 8, 34 – 9, 1