L’amour du monde ou l’amour du Père ?

La première lecture ne brille pas par sa clarté pour ceux et celles qui essaient d’aimer, en tout temps et de tout leur cœur. Toutefois, il faut bien reconnaître que si nous nous contentons d’aimer humainement, il est bien possible que nous ayons constamment à lutter seul contre les désirs égoïstes de notre nature humaine : «la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, l’arrogance de la richesse» (1 Jn 2, 16).

Évidemment, le concret de nos vies peut prêter le flanc à cette critique lorsque l’on oublie d’aimer Dieu. Pourtant, si nous nous entraînions tous les jours à vraiment aimer comme le Père et à faire sa volonté, peut-être serions-nous mieux à même de constater que notre amour n’est plus celui du monde, qu’il est à l’image de l’amour du Père et que, par la grâce de Dieu, il est transfiguré à jamais!

De nombreuses personnes, indifféremment de leur âge, perdent le don de l’émerveillement en vieillissant. Aussi faut-il remercier Luc de nous présenter aujourd’hui la prophétesse Anne, âgée de 84 ans, qui demeure attachée à son Dieu, en dépit des années, et qui s’adonne à la prière et au jeûne, jour et nuit.

Aussi, quand elle voit l’Enfant-Dieu, elle le reconnaît immédiatement, proclame les louanges de Dieu et parle de lui à toutes les personnes qui attendent la délivrance. Belle leçon pour nous tous et toutes, et l’occasion rêvée de nous demander si nous avons encore cette flamme pour reconnaître Dieu dans les autres et dans les plus petites choses de la vie ? Si nous ne la possédons plus, pourquoi ne pas lui demander aujourd’hui de la raviver en nous et, si nous ne l’avons jamais eue, de nous accorder le don de l’émerveillement pour le reste de nos jours?