En Jésus, le Fils bien-aimé, Dieu se révèle comme un Père de miséricorde et de justice. Par lui, les portes du salut sont ouvertes à tous ceux qui croient. Le Christ nous invite à vivre cette relation filiale dans la simplicité et la vérité, loin des complications humaines et des faux-semblants religieux.
La révélation du salut dans la foi
Dans la première lecture, saint Paul annonce une nouvelle lumière : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; mais ils sont justifiés gratuitement par sa grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus. » (Rm 3, 23-24)
Ici, Paul exprime le cœur de la foi chrétienne : la justification ne vient pas de la Loi, mais de la foi au Fils. Le salut est don, non mérite. Dieu n’agit pas selon les œuvres de la Loi, mais selon la bonté de son cœur de Père.
Cette annonce est universelle : « Il n’y a pas de différence entre Juif et Grec » (Rm 3, 22). Tous sont appelés à devenir enfants du même Père, frères et sœurs en Christ. C’est là le fondement de la mission : proclamer que Dieu aime chacun et veut le sauver.
Jésus, la clé du salut
Dans l’Évangile, Jésus dénonce l’hypocrisie des docteurs de la Loi qui prétendent honorer les prophètes tout en perpétuant leur refus. « Vous bâtissez les tombeaux des prophètes alors que vos pères les ont tués. »
Ce reproche n’est pas une condamnation morale, mais un appel à la conversion du cœur. En “enlevant la clé de la connaissance”, ces chefs religieux ont fermé l’accès à la vérité vivante de Dieu. Ils ont enfermé la foi dans un système, alors que Dieu veut une relation vivante et aimante.
Jésus, au contraire, est la vraie clé : par lui, Dieu se fait connaître non plus comme une Loi à craindre, mais comme un Père à aimer. Il nous ouvre la porte du Royaume en nous apprenant à dire : « Notre Père. »
Vivre la filiation et la simplicité du cœur
Dans la spiritualité de l’Enfant de Bethléem, tout s’éclaire : le salut ne se gagne pas, il s’accueille dans la petitesse et la confiance. L’Enfant de la crèche nous apprend la vraie connaissance de Dieu — celle du cœur, non de la tête. Devant lui, toute prétention tombe. Nous découvrons que la sainteté consiste à laisser le Père aimer à travers nous.
Ainsi, être disciple du Fils, c’est devenir transparence du Père : laisser sa miséricorde purifier nos jugements, sa tendresse apaiser nos duretés, sa lumière dissiper nos ténèbres.
Comme Paul, laissons-nous saisir par le feu du salut pour le partager. Comme Jésus, refusons d’enfermer la foi dans des formules mortes. Comme l’Enfant de Bethléem, vivons dans la joie des simples, confiants que le salut du Père est déjà présent en nous. Puissions-nous devenir, pour nos frères, des clés qui ouvrent, non des barrières qui ferment.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
Toi, le Fils bien-aimé du Père,
ouvre nos cœurs à la lumière de ton salut.
Délivre-nous de nos enfermements et de nos jugements.
Apprends-nous à reconnaître ton visage dans chaque frère,
et à témoigner, dans la simplicité et la bonté,
de l’amour du Père révélé en Toi.
Amen.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus disait :
« Quel malheur pour vous,
parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes,
alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez
que vous approuvez les actes de vos pères,
puisque eux-mêmes ont tué les prophètes,
et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit :
Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ;
parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.
Ainsi cette génération devra rendre compte
du sang de tous les prophètes
qui a été versé depuis la fondation du monde,
depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie,
qui a péri entre l’autel et le sanctuaire.
Oui, je vous le déclare :
on en demandera compte à cette génération.
Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi,
parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ;
vous-mêmes n’êtes pas entrés,
et ceux qui voulaient entrer,
vous les en avez empêchés. »
Quand Jésus fut sorti de la maison,
les scribes et les pharisiens
commencèrent à s’acharner contre lui
et à le harceler de questions ;
ils lui tendaient des pièges pour traquer
la moindre de ses paroles.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 16 octobre 2025.
Références bibliques
- Rm 3, 21-30
- Lc 11, 47-54
Pour méditer
- Comment accueillons-nous aujourd’hui le salut que Jésus, le Fils, nous ouvre ?
- Sommes-nous parfois de ceux qui ferment la porte de la foi, par nos jugements ou nos rigidités ? Ou cherchons-nous à devenir, comme Jésus, des clés qui ouvrent les cœurs à la tendresse du Père ?
- Dans la simplicité de l’Enfant de Bethléem, osons-nous vivre une foi confiante et filiale, où la vérité se joint à la miséricorde ?
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