CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 02

Saint Grégoire le Grand

Lectures du samedi 3 septembre 2022

«Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.» (Ps 144 (145), 17-18)

Le repos sabbatique renvoie au repos de Dieu après la création du monde. Il est le signe éminent et perpétuel de l’alliance de Dieu avec Israël. Le sabbat participe à la sainteté du monde à venir. En d’autres mots, il représente l’entrée du peuple de Dieu dans le repos et la paix de son Dieu. Des pharisiens reprochent à Jésus et à ses disciples de faire ce qui n’est pas permis le jour du sabbat : travailler aux champs et préparer leur nourriture. Jésus les renvoie aux textes de l’Écriture où on raconte que David et ses compagnons ont dû manger les pains de l’offrande un jour qu’ils eurent faim. Jésus amène les pharisiens à revoir leur échelle de valeurs.

Nourrir des humains affamés n’est-il pas plus important que le respect de règles ? Le sabbat doit être au service de l’être humain et non l’inverse. Jésus place les actions libératrices avant la Loi et justifie leur réalisation le jour du sabbat. Le sabbat ne doit pas être un obstacle pour libérer les humains du mal : soigner le malade, nourrir l’affamé, accueillir le sans-abri, vêtir la pauvre, etc. Jésus est le maître du sabbat. Dieu est proche de ceux qui l’invoquent. Il est sensible à leurs misères.

Nous célébrons aussi aujourd’hui Saint Grégoire le Grand, né à Rome, vers l’an 540 : il y est consacré pape le 3 septembre 590 dans une période difficile. En quatorze ans de pontificat, son influence s’étend à toute la chrétienté. Il accomplit une œuvre multiple : initiatives sociales en faveur du peuple romain et italien, envoi des premiers missionnaires romains en Angleterre, dont saint Augustin de Cantorbéry. Sa vie, marquée par le souci du troupeau dont il avait la charge, reflète donc bien l’enseignement de l’évangile du jour. Son grand soin s’étendra jusqu’à la liturgie, nous laissant le chant grégorien, encore proclamé par l’Église aujourd’hui.

1 Co 4, 6b-15 / Lc 6, 1-5