CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 01

Active patience dans l’espérance

Lectures du vendredi 2 septembre 2022

«Que l’on nous regarde donc comme des auxiliaires du Christ et des intendants des mystères de Dieu. Or, tout ce que l’on demande aux intendants, c’est d’être trouvés dignes de confiance.» (1 Co 4, 1-2)

Les thèmes du nouveau et de l’ancien s’entrecroisent dans l’extrait de l’évangile selon saint Luc que nous lisons aujourd’hui. D’une part, Jésus recommande de ne pas plaquer d’anciennes attitudes sur des situations nouvelles ; d’autre part, il recommande aussi d’avoir la patience de laisser mûrir.

«C’est le vieux vin qui est bon» (Lc 5, 39), dit-il. En cela, il rejoint l’exhortation de Paul à la communauté chrétienne de Corinthe : «Ainsi, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs.» (1 Co 4, 5) Serions-nous conviés à des attitudes contradictoires ? La sagesse à laquelle nous sommes appelés, comme fidèles du Christ, devrait tenir les deux pôles : savoir adopter des attitudes nouvelles, à cause de la mort et de la résurrection du Christ ; savoir, en même temps, consentir à un cheminement de soi-même et du monde vers son plein épanouissement dans le Christ.

Tenir cet équilibre, c’est faire tout ce qui est en son pouvoir pour que, dès aujourd’hui, le sacrifice du Christ porte ses fruits. C’est, en même temps, s’en remettre au seul jugement de celui qui peut révéler le sens de toute chose. C’est finalement reconnaître que nous ne sommes pas les sauveurs du monde. Que le Seigneur nous donne de vivre ce “déjà là, pas encore” dans l’espérance.

1 Co 4, 1-5 / Lc 5, 33-39