CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Juil 01

La mort de l’apôtre Paul

Venu apporter une collecte à Jérusalem, au retour de son troisième voyage, Paul y est faussement accusé de profaner le temple et la foi juive par les responsables juifs. Arrêté pour « désordre public » et « hérésie » (Ac 21,27-36), il est emprisonné à Césarée pendant deux ans.

En tant que citoyen romain, Paul demande alors à être jugé par l’empereur lui-même. Il est alors envoyé en bateau à Rome. Là, il est assigné à résidence avec un garde. Pendant deux ans, attendant son jugement, il reçoit à domicile et annonce la Bonne Nouvelle dans la capitale du monde d’alors (Ac 28,30-31). Ni les Actes des Apôtres, ni aucun autre texte biblique ne nous renseigne sur l’issue du procès de Paul, ni sur sa mort d’ailleurs.

Le plus ancien témoignage concernant la mort de Paul date de la fin du Ier siècle. Clément de Rome, parlant de Paul, écrit:

«Après avoir enseigné la justice au monde entier jusqu’aux bornes du couchant, il a rendu son témoignage devant les autorités et c’est ainsi qu’il a quitté ce monde pour gagner le lieu saint, demeurant pour nous un modèle de patience».

Selon la tradition, l’apôtre Paul fut décapité, au lieu dit des « Trois Fontaines ». En effet, en tombant, sa tête rebondit à trois endroits, d’où jaillirent trois sources ! La mort de l’apôtre se situe vraisemblablement vers 64 après J-C, soit au lendemain de l’incendie de Rome, déclenché par Néron.

Vers la fin du IIème siècle, une lettre du prêtre Gaius signale la présence d’un trophée, c’est-à-dire d’un monument funéraire, sur la tombe de l’apôtre Paul, le long de la via Ostense. Et, c’est sur ce trophée que Constantin, le premier empereur chrétien, construisit au IVème siècle, la basilique de Saint-Paul-hors-les-murs.

Père Ludovic Nobel