Au jugement, Dieu séparera les justes des méchants ; aux premiers il ouvrira son Royaume, aux autres il restera regrets et peines, car ils auront refusé son don. Comment reconnaître notre ouverture ou notre fermeture à ce salut offert ? L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à mesurer notre docilité à la volonté de Dieu par la simple obéissance et la charité miséricordieuse.
L’obéissance de Moïse et la nuée
« Moïse mit en œuvre tout ce que le Seigneur avait ordonné. Alors la nuée couvrit la tente de la Rencontre » (Ex 40, 34).
Comme Moïse, docile aux instructions divines, nous sommes appelés à modeler notre vie sur l’Écriture et la Tradition. La nuée qui remplit le Tabernacle symbolise la présence de Dieu auprès de ceux qui lui obéissent humblement.
Le tri final selon le filet
« Le royaume des Cieux est comparable à un filet […] et on rejette ce qui ne vaut rien » (Mt 13, 47-50).
Jésus décrit le salut comme une pêche où les anges sépareront les « bons » poissons des mauvais. Cette image rappelle que notre docilité ne se juge pas par des formules, mais par la capacité à répondre, sans réserve, à l’appel du Christ.
La charité, critère de choix
« Chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » (Mt 25, 45).
Au cœur du jugement, ce n’est pas un credo, mais la miséricorde envers les plus fragiles qui révèle notre accord avec le projet de Dieu. Servir le pauvre, accueillir le faible et pardonner sont autant de signes concrets de notre docilité.
Un trésor ancien et nouveau
« Tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien » (Mt 13, 52).
L’obéissance selon l’Esprit nous fait puiser à la fois dans le riche héritage de la foi et dans la nouveauté de l’Évangile. Docilité rime avec fidélité créative, pour que le salut soit une vie toujours renouvelée.
Prière du jour
Seigneur,
donne-nous un cœur prêt à écouter et à obéir,
une main tendre pour servir et un esprit libre pour accueillir
le don de ton salut.
Que ta miséricorde nous forme à vivre la charité,
aujourd’hui et pour toujours.
Amen.
Références bibliques
- Exode 40, 16-21.34-38
- Matthieu 13, 47-53
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait aux foules :
« Le royaume des Cieux est encore comparable
à un filet que l’on jette dans la mer,
et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage,
on s’assied,
on ramasse dans des paniers ce qui est bon,
et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde :
les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes
et les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
« Avez-vous compris tout cela ? »
Ils lui répondent : « Oui ».
Jésus ajouta :
« C’est pourquoi tout scribe
devenu disciple du royaume des Cieux
est comparable à un maître de maison
qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles,
il s’éloigna de là.
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 31 juillet 2025.
Pour méditer
- Quel frein intérieur m’empêche d’ouvrir entièrement mon cœur au salut de Dieu ?
- De quelle manière ma charité envers les plus petits révèle-t-elle ma docilité au dessein divin ?
- Comment puiserai-je aujourd’hui dans l’ancien et le nouveau de l’Évangile pour rester fidèle et créatif dans ma foi ?
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