Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Oct 06
La proximité de la vie – Quand Jonas et le Bon Samaritain annoncent le Christ

La proximité de la vie – Quand Jonas et le Bon Samaritain annoncent le Christ

La Parole de Dieu de ce jour place devant nos yeux deux hommes « à moitié morts » : Jonas rejeté des entrailles du poisson, et l’homme laissé sanglant sur la route de Jéricho. Deux figures éloignées en apparence, mais qui convergent vers le mystère du Christ, source de vie. Le salut naît là où Dieu s’approche, et là où l’homme se fait proche de son frère blessé.

Jonas, signe de la vie plus forte que la mort (Jon 1,1 – 2,1.11)

Le prophète Jonas tente d’échapper à la mission confiée par le Seigneur. Jeté à la mer, englouti par un grand poisson, il demeure trois jours et trois nuits « au ventre de la mort ». Mais Dieu ne l’abandonne pas : « Le Seigneur parla au poisson, et celui-ci rejeta Jonas sur la terre ferme » (Jon 2,11).

Ce passage est déjà une annonce du Christ : comme Jonas, Jésus connaîtra l’ensevelissement et le troisième jour, il sera relevé d’entre les morts. La vie est plus forte que la mort, et cette victoire est le cœur de notre foi.

Jonas devient ainsi signe pour tous ceux qui se confient à Dieu : la mort n’a pas le dernier mot.

Le Bon Samaritain, visage de la compassion (Lc 10,25-37)

L’Évangile nous présente l’homme laissé pour mort sur la route de Jéricho. Ni le prêtre ni le lévite ne s’arrêtent. C’est un Samaritain – étranger et méprisé – qui s’approche, soigne, relève et prend soin.

Jésus conclut : « Lequel a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » – Celui qui a fait preuve de pitié. » (Lc 10,36-37).

Ce récit est bien plus qu’une parabole morale : il est un portrait du Christ lui-même, venu se faire proche de l’humanité blessée. Lui seul guérit nos plaies, verse sur nous le vin de sa joie et l’huile de sa consolation, et nous conduit à la maison du Père.

La proximité de la vie dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem

Dans l’esprit de l’Enfant de Bethléem, nous voyons que Dieu se révèle toujours dans la proximité et l’humilité. Jésus, petit et fragile dans la crèche, s’est fait proche de notre humanité vulnérable. Sa présence discrète, pauvre et aimante, est déjà le geste du Bon Samaritain qui se penche sur notre misère.

La vie véritable n’est pas dans la puissance ni dans la distance, mais dans la proximité. Comme saint François d’Assise, qui choisit la pauvreté radicale par amour du Christ, nous découvrons que s’approcher des pauvres et des blessés, c’est choisir la vie.

Aujourd’hui, osons nous arrêter devant les « laissés pour morts » de notre monde. Ne passons pas à côté, mais devenons proches, comme le Christ l’a été pour nous. Dans la simplicité de l’Enfant de Bethléem, faisons de chaque geste d’attention un signe de la vie qui triomphe.


Prière du jour

Seigneur Jésus,
Toi qui es la Vie plus forte que la mort,
apprends-nous la compassion du Bon Samaritain.
Rends-nous proches des pauvres et des blessés,
et fais de nous des témoins de ta tendresse.
Comme l’Enfant de Bethléem,
donne-nous la simplicité et la proximité,
qui ouvrent les portes de la vie éternelle.
Amen.


Références bibliques

  • Jonas 1,1 – 2,1.11
  • Luc 10,25-37

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    voici qu’un docteur de la Loi se leva
et mit Jésus à l’épreuve en disant :
« Maître, que dois-je faire
pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
    Jésus lui demanda :
« Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ?
Et comment lis-tu ? »
    L’autre répondit :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de toute ton âme,
de toute ta force et de toute ton intelligence,
et ton prochain comme toi-même. »

    Jésus lui dit :
« Tu as répondu correctement.
Fais ainsi et tu vivras. »
    Mais lui, voulant se justifier,
dit à Jésus :
« Et qui est mon prochain ? »
    Jésus reprit la parole :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho,
et il tomba sur des bandits ;
ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups,
s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
    Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ;
il le vit et passa de l’autre côté.
    De même un lévite arriva à cet endroit ;
il le vit et passa de l’autre côté.
    Mais un Samaritain, qui était en route,
arriva près de lui ;
il le vit et fut saisi de compassion.
    Il s’approcha, et pansa ses blessures
en y versant de l’huile et du vin ;
puis il le chargea sur sa propre monture,
le conduisit dans une auberge
et prit soin de lui.
    Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste, en lui disant :
“Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus,
je te le rendrai quand je repasserai.”
    Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain
de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
    Le docteur de la Loi répondit :
« Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. »
Jésus lui dit :
« Va, et toi aussi, fais de même. »

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 6 octobre 2025.


Pour méditer

  • Où voyons-nous des « laissés pour morts » dans nos vies et autour de nous ?
  • Quelles sont nos tentations de fuir la mission, comme Jonas ?
  • Comment l’exemple de l’Enfant de Bethléem nous apprend-il la proximité humble qui donne la vie ?