Lectures du lundi 07 août 2023
«En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.» (Mt 14, 14)
La prière de Moïse peut étonner : pour qui Moïse se prend-il pour oser ainsi rappeler à Dieu ses devoirs ? Et pourtant, elle témoigne d’une grande intimité avec Dieu, d’une foi indéfectible dans les promesses de son alliance. Et Dieu va se laisser toucher parce qu’il se laisse toujours toucher par ceux et celles qui mettent en lui toute leur espérance.
Ce saut dans la confiance totale, c’est bien ce que Pierre voulait. Mais il n’y arrive pas jusqu’au bout. En cela, nous lui ressemblons. Quand nous regardons le Seigneur, nous sommes prêts à tout pour lui être fidèles. Quand nous nous regardons, nous coulons parce que nos limites nous semblent trop grandes; elles nous attirent vers le fond.
Cependant, désespérer n’est pas une vertu chrétienne. C’est tourner son regard vers soi. Et nous ne saurions trouver là aucune espérance. Il faut oser lever notre regard vers Dieu, sûrs qu’il accomplit toujours ses promesses et ne pas craindre de les lui rappeler, en osant crier vers lui notre misère et notre lassitude. Ce cri-là, Dieu ne peut pas refuser de l’entendre.
Nb 11, 4b-15 / Mt 14, 13-21
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