Lectures du vendredi 17 mars 2023
«Enlève toutes les fautes, et accepte ce qui est bon. Au lieu de taureaux, nous t’offrons en sacrifice les paroles de nos lèvres (…) car de toi seul l’orphelin reçoit de la tendresse.» (Os 14, 3-4)
Le prophète Osée dresse le portrait d’un Dieu amoureux, qui appelle de tout Son cœur notre conversion : «Reviens, Israël, au Seigneur ton Dieu ; (…) je [te] guérirai de [ton] infidélité, je [t’]aimerai d’un amour gratuit.» (Os 14, 2.5). L’évangile de Marc, avec lequel cette première lecture est mise en parallèle aujourd’hui, nous invite aussi à entrer dans une relation d’amour avec Dieu et avec notre prochain.
Ainsi, ces deux textes nous enseignent que Dieu désire établir une relation avec nous, relation de profonde intimité qui engage toute notre personne et déborde sur notre prochain. La réponse du scribe dans l’évangile de Marc souligne cet engagement total : «L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices.» (Mc 12, 33).
Loin de minimiser les sacrifices, cette phrase en précise au contraire la véritable nature : le culte qui plaît à Dieu ne repose pas sur des sacrifices, formels et impersonnels, tels que pouvaient le pratiquer les Romains. Au contraire, Dieu, désirant développer cette relation d’amour avec nous, attend l’offrande intégrale de nos vies. Vivre un bon carême, ce n’est donc pas se priver de telle ou telle chose, ou s’infliger une discipline surhumaine. Non, vivre un bon carême, c’est s’ouvrir à Dieu et à son prochain. S’ouvrir à Dieu et entrer dans une relation véritable avec lui : écouter sa Parole et la mettre en pratique, non par contrainte ou par force, mais par amour ! C’est s’ouvrir au prochain : reconnaître en lui un frère une sœur en Jésus-Christ.
Os 14, 2-10 / Mc 12, 28b-34
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