Lectures du samedi 18 mars 2023
«Efforçons-nous de connaître le Seigneur : son lever est aussi sûr que l’aurore ; il nous viendra comme la pluie, l’ondée qui arrose la terre.» (Os 6, 3)
Un dicton raconte qu’il est facile de juger de l’amour d’un couple, en regardant les autos sur la route : quand un couple est rapproché sur la banquette, il en est au début de son amour, et quand chacun est assis près de sa fenêtre, c’est que le temps a fait son œuvre. Cette histoire montre que notre amour, qu’il soit pour Dieu ou pour ceux et celles qui nous entourent, est bien «fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s’évapore à la première heure.» (Os 6, 4) Or, Dieu veut un amour vrai de notre part, un amour de tous les instants, un amour qui s’oublie pour mieux donner.
Jésus, qui sonde les cœurs et les reins, n’a de cesse de dénoncer le faux, tout particulièrement le faux amour. Dans la parabole d’aujourd’hui, il nous montre deux attitudes : celle du pharisien et celle du publicain. D’un côté, le pharisien qui s’enorgueillit de ses actions, convaincu d’être un juste et de valoir mieux que les autres. De l’autre, le publicain qui se tient à distance dans le Temple et n’ose même pas lever les yeux vers le ciel, bien conscient de son péché, attendant tout de son Dieu et se frappant la poitrine en disant : «Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !» (Lc 18, 13) Jésus nous dit que c’est ce dernier qui est juste plutôt que l’autre et conclut : «Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé.» (Lc 18, 14)
Il semble assez clair que Jésus nous invite aujourd’hui à délaisser le paraître pour l’être, à être plus vrai tant dans notre prière que dans notre amour pour lui et pour les autres. Certes, nous ne savons pas toujours prier, aimer et agir en vérité, mais le reconnaître humblement vaut mieux que d’agir faussement.
Os 6, 1-6 / Lc 18, 9-14
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