CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Nov 06

Un appel vibrant à la conversion et à l’accueil de la bonté divine

Lectures du mardi 7 novembre 2023

« Va sur les routes et dans les sentiers, et fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie » (Lc 14, 15-24)

La parabole des invités au grand dîner, telle que nous la rapporte Luc, nous interpelle profondément. Imaginons cette scène : un homme organise un grand festin et convie de nombreuses personnes. Pourtant, face à l’appel de son serviteur, les invités déclinent l’invitation, chacun prétextant ses propres raisons.

Cet homme, qui n’est autre que le symbole du Seigneur, ne se laisse pas abattre par le refus. Il ordonne alors à son serviteur d’aller sur les routes et les sentiers pour convier les marginalisés de la ville : les pauvres, les estropiés, les aveugles, les boiteux. Ces personnes, souvent négligées, sont spécialement chères à Jésus, qui les a toujours placées au cœur de son ministère.

Face à la persistance des places vides, le maître de la maison étend son invitation au-delà des limites de la ville, symbolisant l’ouverture du Royaume aux païens et à toutes les nations.

Cette parabole, loin d’être une simple histoire, résonne comme un appel pressant. Elle n’est pas seulement le reflet du passé d’Israël, première nation appelée à rejoindre le banquet du Royaume, mais également une question posée à chacun de nous : allons-nous ignorer l’invitation ou y répondre avec empressement ?

L’urgence exprimée par le maître, « fais entrer les gens de force, afin que ma maison soit remplie », ne doit pas être interprétée littéralement comme une contrainte violente, mais comme l’expression d’un désir ardent que personne ne manque à l’appel de la grâce divine. C’est une invitation pressante à saisir la générosité de Dieu qui nous est offerte.

La colère du maître n’est pas rancœur, mais plutôt une impatience face à l’indifférence des invités originels, nous rappelant que les voies de perdition sont trop souvent empruntées. C’est un appel vibrant à la conversion et à l’accueil de la bonté divine.

Il serait tentant de se réjouir naïvement, se considérant comme les élus de ce nouveau choix de Dieu, mais ce serait méconnaître la gratuité du don divin. Être baptisé, avoir « revêtu le Christ », n’est que le début d’un cheminement qui requiert un engagement quotidien, une confiance absolue en la fidélité de Dieu.

Réfléchissons alors à la manière dont nous vivons notre invitation au festin du Seigneur. Sommes-nous actifs dans notre réponse, ou sommes-nous complaisants, oubliant que chaque jour est une opportunité de renouveler notre « oui » à l’appel de Dieu ?

Rm 12, 5-16b / Lc 14, 15-24