Étoile de Bethléem SMB
Société missionnaire de Bethléem
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Avr 07

Quand la lumière semble s’éteindre : foi, espérance et discernement

Même dans les ténèbres, Dieu n’abandonne pas. Ce lundi, la liturgie nous donne deux figures : Suzanne, qui garde confiance jusqu’au bout, et Jésus, qui révèle qu’en le suivant, on ne marche pas dans les ténèbres. Où en sommes-nous dans notre propre marche de foi ?

Suzanne, prise au piège, faussement accusée, jugée par ses pairs et condamnée à mort, met sa foi et son espérance en Dieu jusqu’au bout. Tandis qu’elle crie vers lui, elle s’appuie sur lui, jusqu’à l’extrême limite. Et Dieu, fidèle à sa promesse, ne reste pas sourd : il la sauve.

Ce récit provient du Livre de Daniel (chapitre 13) et met en lumière la figure de Suzanne de Babylone, femme juste et innocente, accusée d’adultère par deux vieillards. Grâce à la sagesse du jeune prophète Daniel, suscité par Dieu, sa vérité est révélée et sa vie épargnée. Suzanne est ainsi devenue un symbole de foi confiante et de fidélité jusque dans l’épreuve.

Pour notre part, pouvons-nous nous targuer d’avoir toujours cette même foi vibrante en Jésus ? Nous appuyons-nous toujours sur lui, jusqu’au bout, malgré nos cris, nos doutes, nos récriminations ? Faisons-nous toujours comme lui, en nous soumettant à la volonté du Père, sous la mouvance de l’Esprit ? Et si j’allais jusqu’au bout aujourd’hui, pour lui ?

Jésus, dans l’évangile selon saint Jean, nous dit :

“Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres.” (Jn 8, 12)

Un beau programme. Mais la réalité de notre foi quotidienne nous montre que la lumière n’est pas toujours évidente. Souvent, nous avançons dans l’obscurité.

Pour nous aider, Jésus nous avertit :

“Vous, vous jugez de façon purement humaine.” (Jn 8, 15)

Nous avons tendance à juger Dieu et les choses de Dieu avec des yeux humains. Il nous faut donc apprendre à voir avec les yeux de la foi. À faire silence pour entendre la lumière.

Et Dieu ne reste pas indifférent. Comme le dit l’Écriture :

“Dieu suscita l’esprit de sagesse chez un jeune garçon nommé Daniel” (Dn 13, 45)

Dieu agit toujours, même dans les ténèbres, pour éclairer le juste et confondre l’injustice.

Prière du jour :

Seigneur Jésus,
Toi qui es lumière dans nos ténèbres,
Ouvre mes yeux à ta vérité,
Apprends-moi à te suivre avec foi,
Même quand je ne comprends pas,
Et fais grandir en moi la clarté du cœur.
Amen.

 


Références bibliques

  • Dn 13, 1-9.15-17.19-30.33-62
  • Jn 8, 12-20

 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
« Moi, je suis la lumière du monde.
Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
il aura la lumière de la vie. »

Les pharisiens lui dirent alors :
« Tu te rends témoignage à toi-même,
ce n’est donc pas un vrai témoignage. »

Jésus leur répondit :
« Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même,
et pourtant mon témoignage est vrai,
car je sais d’où je suis venu,
et où je vais ;
mais vous, vous ne savez ni d’où je viens,
ni où je vais.

Vous, vous jugez de façon purement humaine.
Moi, je ne juge personne.
Et, s’il m’arrive de juger,
mon jugement est vrai
parce que je ne suis pas seul :
j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.

Or, il est écrit dans votre Loi
que, s’il y a deux témoins,
c’est un vrai témoignage.
Moi, je suis à moi-même mon propre témoin,
et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »

Les pharisiens lui disaient :
« Où est-il, ton père ? »
Jésus répondit :
« Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ;
si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »

Il prononça ces paroles
alors qu’il enseignait dans le Temple,
à la salle du Trésor.
Et personne ne l’arrêta,
parce que son heure n’était pas encore venue.

Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 7 avril 2025.

À méditer :

  • Où ai-je du mal à voir la lumière aujourd’hui ?
  • Est-ce que je juge avec mes yeux humains, ou est-ce que je cherche le regard de foi ?
  • Suis-je prêt à aller jusqu’au bout avec Dieu, comme Suzanne ?