CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Sep 25

Invité(e)s à se réjouir du bien !

Lectures du dimanche 26 septembre 2021

«Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil : qu’il n’ait sur moi aucune emprise. Alors je serai sans reproche, pur d’un grand péché.» (Ps 18 (19), 14)

La liturgie de ce dimanche traite des questions de rivalités et de jalousies. Dans la première lecture, Josué jalouse les dons prophétiques faits aux deux anciens, Eldad et Médad, qui n’ont même pas daigné venir à la tente de la Rencontre. Alertant Moïse, celui-ci lui répond de manière claire : «Serais-tu jaloux pour moi ? Ah ! Si le Seigneur pouvait faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux !» (Nb 11, 29) Refusant de se considérer comme l’unique propriétaire de la prophétie – une part de son esprit a tout juste été distribué aux septante anciens –, il sait reconnaître et accueillir avec joie le bien qu’il rencontre.

Une scène analogue se déroule dans l’évangile d’aujourd’hui. Cet épisode fait suite à celui de dimanche dernier, et dans lequel Jésus disait : «Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais Celui qui m’a envoyé.» (Mc 9, 37) Or, quelque temps après, les disciples sont frustrés de ce que quelqu’un d’externe à leur groupe chasse les démons – c’est-à-dire fait des guérisons. Pour comprendre la frustration des disciples et de Jean en particulier, il faut se souvenir que quelque temps auparavant, Jésus avait envoyé ses disciples en mission avec le pouvoir de chasser les démons. Ils étaient revenus tout fiers de leurs prouesses, mais un homme avait aussi par la suite emmené son fils possédé à Jésus en lui disant que les disciples avaient été incapables de le guérir. Le succès des autres est parfois difficile à accepter, surtout lorsque nous faisons nous-mêmes l’expérience de l’échec !

La réponse de Jésus aux récriminations jalouses de Jean est, comme celle de Moïse, ouverte et magnanime : «Ne l’en empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous.» (Mc 9, 39-40) Les Apôtres ont appris, ce jour-là, une leçon importante : nous n’avons pas le monopole du bien ! De même que Dieu n’a pas limité son pardon au seul sacrement de la réconciliation, de même Dieu peut fort bien opérer des merveilles en-dehors du groupe officiel des Douze !

Dans l’évangile comme dans la première lecture, l’enseignement est le même : il n’y a pas de monopole : ni celui de la vérité, ni celui du bien, ni un monopole des miracles. Et, cet enseignement libérateur, c’est à nous que Jésus le fait aujourd’hui, comme un appel à l’ouverture et à l’accueil à l’autre.

Nb 11, 25-29 / Jc 5, 1-6 / Mc 9, 38-43.45.47-48