Saint Nicolas de Flüe

Lectures du samedi 25 septembre 2021

«Les labeurs de la Sagesse produisent les vertus : elle enseigne la tempérance et la prudence, la justice et la force d’âme, et rien n’est plus utile aux hommes dans l’existence. » (Sg 8, 7)

Nous célébrons aujourd’hui la solennité de Saint Nicolas de Flüe, patron de la confédération helvétique. En nous rappelant sa vie et son action à travers les textes choisis par la liturgie de ce jour, nous voulons nous laisser interpeller par le message de ce Saint, et devenir, à notre tour, dans notre vie et dans les événements du monde d’aujourd’hui des artisans de paix et de justice, des constructeurs d’un monde nouveau.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Pierre s’exclame : «Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ?»
(Mt 19, 27) La réponse de Jésus à cette question n’est autre que la promesse de l’héritage dans la vie éternelle. St-Nicolas lui aussi a tout quitté pour répondre à un appel plus grand. Cette vocation exceptionnelle, incomprise encore de nos jours, lui a commandé une réponse tout aussi exceptionnelle : l’abandon de sa bonne situation, et de sa famille pour se retirer en ermite au Ranft !

Depuis sa jeunesse, Nicolas de Flüe a aimé la Sagesse de Dieu, qu’il a recherchée en différents états de vie. Ermite au Ranft, il s’est voué à la contemplation des mystères de Dieu et il a atteint des profondeurs mystiques insoupçonnées, tout en sachant communiquer son expérience spirituelle à ceux qui venaient le trouver.

Passant les dix-neuf dernières années de sa vie dans le silence et le jeûne absolu — se nourrissant uniquement de l’Eucharistie, il illustre parfaitement l’enseignement de la seconde lecture, qui rappelle que le Royaume de Dieu n’est pas question de boisson ou de nourriture. Cette vie d’ascèse atteste que ce Royaume est justice, paix et joie, dans l’Esprit-Saint. Cherchant toujours ce qui contribuait à la paix, frère Nicolas sauva la Suisse de la guerre civile en 1481, par ses conseils remplis de sagesse. Unissons-nous à sa prière pour demander avec lui une fidélité toujours plus grande à Dieu :

Mon Seigneur et mon Dieu, prends-moi tout ce qui m’éloigne de Toi.
Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de Toi.
Mon Seigneur et mon Dieu, détache-moi de moi-même pour me donner tout à Toi.

Sg 7, 27c – 8, 2a.3-7.9 / Rm 14, 17-19 / Mt 19, 27-29