Marcher à la suite du Christ, c’est accepter d’entrer en tension avec le monde. Mais c’est aussi découvrir une lumière plus forte que l’opposition.
« Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. » (Jn 15, 21)
La lumière n’est pas gratuite
Suivre un Messie crucifié, ce n’est pas choisir la facilité. Jésus avertit ses disciples : le monde déteste la lumière qui révèle ses ténèbres. Être chrétien, ce n’est pas chercher les conflits, mais accepter qu’ils existent quand la fidélité à l’Évangile dérange.
Depuis les débuts de l’Église, cette opposition a pris des formes concrètes : rejet, calomnies, persécution, marginalisation. Et pourtant, la foi s’est transmise au prix du sang, au prix de cette lumière qui résiste à l’obscurité.
Une amitié qui révèle
Mais Jésus ne laisse pas ses disciples seuls. Il les appelle ses amis, choisis et envoyés. Dans les épreuves, il leur donne une dignité immense : partager son destin. La haine devient alors l’occasion de montrer qui nous aimons vraiment, et à qui nous appartenons.
Le mal ne triomphe pas. Il est même retourné : il devient l’espace même où l’amour du Christ peut être vécu en vérité.
Aimer ceux qui s’opposent
Le paradoxe va plus loin encore : aimer le monde qui nous rejette. Non pas se soumettre à lui, mais le regarder comme un lieu à sauver, un espace à aimer, un peuple à servir.
C’est cela, le prix de la lumière : ne pas répondre à la haine par la haine, mais par un amour fidèle, libre, incarné. Comme le Christ lui-même.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
lumière dans les ténèbres,
tu nous appelles à marcher avec toi,
même quand cela coûte.
Donne-nous la force de rester fidèles,
d’aimer au cœur de la haine,
et de briller doucement, là où tu nous envoies.
Amen.
Références bibliques
- Ac 16, 1–10
- Jn 15, 18–21
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 24 mai 2025.
Pour méditer
- Est-ce que je fuis la tension entre l’Évangile et le monde ?
- Comment est-ce que je réagis face à l’opposition ou au rejet ?
- Puis-je aimer aujourd’hui quelqu’un qui me dérange ou me rejette ?
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