Étoile de Bethléem SMB
Missionnaires suisses
CHAQUE JOUR LA PAROLE DE DIEU
Août 25
Les observances ou l’amour du Christ

Les observances ou l’amour du Christ

En ce temps-là,
Jésus disait:
    «Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer!
    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous!

   Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites:
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
    Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important: l’or?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or?
    Vous dites encore:
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
    Aveugles! Qu’est-ce qui est le plus important:
l’offrande?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande?
    Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus;
    celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite;
    et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône.» (Mt 23, 13-22)

Pour les lectures du jour, consultez AELF – 26 août 2024.

Avec saint Matthieu, cette semaine, nous sommes dans un contexte de fin des temps. Chacune des lectures évangéliques nous ramène à la question cruciale: que faisons-nous dans l’attente du retour du Christ? Cette perspective est présente aussi dans les lettres de Paul. Celui-ci nous ramène à l’essentiel: notre foi au Christ mort pour nos péchés et ressuscité dans la gloire d’où il reviendra pour nous prendre avec lui.

En même temps, un fort contraste oppose les deux lectures de la messe de ce jour. L’évangile est une proclamation de malédictions à l’égard des pharisiens, tandis que l’épître est un chant de louange et d’action de grâce pour la fidélité des Thessaloniciens.

De fait, les deux groupes de personnes auxquels ces paroles sont adressées sont aussi profondément différents. Pour les scribes et les pharisiens, la religion est devenue rites et observances. Loin de libérer, elle enchaîne ceux et celles qui veulent être fidèles. Pour la communauté de Thessalonique, on hésiterait même à parler de “religion”, tellement cette conception est absente des propos de Paul. Ce qui compte chez eux, c’est la foi au Christ, en son Royaume, et cette foi leur donne la force de supporter n’importe quelle persécution.

Ces deux textes nous renvoient à notre propre foi.

Qu’est-ce qui fonde notre attitude au sein de la communauté à laquelle nous appartenons: les observances ou l’amour du Christ et de son Père?

2 Th 1, 1-5.11b-12 / Mt 23, 13-22