Il y a des valeurs plus importantes que le sabbat, telles que l’amour et la vie.
L’évangile d’aujourd’hui nous parle de mains desséchées, mais en vérité il s’agit aussi de consciences et de pensées asséchantes. Jésus, en nous enseignant que la loi est pour l’homme et non l’homme pour la loi, nous aide à saisir la supériorité des vies humaines sur la pureté des comportements légaux.
À cette fin, Jésus emploie une expression que nous connaissons bien, mais que nous n’utilisons pratiquement plus parce qu’elle nous semble plutôt moralisante: «faire le bien» et «faire le mal» (Lc 6, 9). Dans la bouche de Jésus, cependant, elle prend une force inégalée.
Pour Jésus, « faire le bien » équivaut à sauver une vie et « faire le mal » c’est la perdre.
Jamais pour nous la question du bien et du mal ne s’est jouée en termes de vie et de mort. Et pourtant, Jésus n’a-t-il pas raison?
Nous pensons trop souvent que la seule vie que nous ayons, c’est la vie de notre corps, et nous voyons mal comment faire le bien ou faire le mal puisse avoir une incidence sur notre vie physique. Toutefois, la parole de Jésus nous le rappelle: nous sommes vivants d’une autre vie qui, même si elle n’a pas d’apparence physique, est tout aussi réelle.
Conscient des problèmes internes vécus par la communauté de Corinthe, l’apôtre Paul apporte son grain de sel. Il condamne vigoureusement le cas d’inceste dont il est témoin.
Pour Paul, de tels comportements ne peuvent que nuire non seulement à la crédibilité de la communauté, mais à la gloire de Dieu. Le mal et le désordre ne peuvent être acceptables au sein d’une communauté qui se réclame de Jésus Christ:
«Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.» (1 Co 5, 8)
1 Co 5, 1-8 / Lc 6, 6-11
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la synagogue et enseignait.
Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus
pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat;
ils auraient ainsi un motif pour l’accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements,
et il dit à l’homme qui avait la main desséchée:
«Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu.»
L’homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit:
«Je vous le demande:
Est-il permis, le jour du sabbat,
de faire le bien ou de faire le mal?
de sauver une vie ou de la perdre?»
Alors, promenant son regard sur eux tous,
il dit à l’homme:
«Étends la main.»
Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur
et ils discutaient entre eux
sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 09 septembre 2024.
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