«Zacharie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel» (2 Ch 24, 17-25)
Pour les lectures du jour, consultez AELF – 22 juin 2024.
Joas a pu devenir roi grâce aux bons soins de sa sœur Josabeth qui l’a soustrait de l’extermination de la descendance royale. Athalie, la mère impie, régnait alors seule et tranquille jusqu’au moment où le grand-prêtre Joad lui fit la surprise de donner l’onction royale à son fils qu’elle croyait mort depuis plusieurs années.
Le roi Joas a régné dans la crainte du Seigneur, étant docile au grand-prêtre à qui il devait le trône, mais après la mort de Joad, le roi perdit son discernement. Subissant les pressions des chefs de Juda, il délaissa le temple du Seigneur pour se tourner vers les idoles. Pour lui faire retrouver ses esprits, Dieu lui envoya comme prophète nul autre que le fils de Joad, nommé Zacharie. Rien n’y fait: il le fit lapider sur-le-champ.
Le roi Joas avait donc oublié les racines de son passé en tuant le fils de celui qui lui avait conféré l’onction. Alors, Dieu abandonna à son tour le roi qui subit une défaite militaire humiliante et perdit la vie de manière violente.
Ce récit de l’infidélité du roi illustre le principe de conduite de Yahvé envers son peuple. Dieu se conduit envers son peuple de la même manière que ce dernier se conduit envers lui. Il abandonne celui qui l’abandonne, se laisse trouver par celui qui le cherche et pardonne à celui qui se convertit.
Somme toute, les événements de l’histoire d’Israël sont présentés comme des conséquences de l’attachement ou de l’abandon du roi et du peuple à l’égard de Dieu. Comme si Dieu ne pouvait faire plus que ce que nous lui permettons de réaliser dans notre vie.
C’est dans la mesure où le cœur est ouvert à Dieu que celui-ci peut agir dans la vie d’une personne, d’une communauté, d’un peuple. C’est là la vulnérabilité de Dieu. Sa bonté est infinie, mais elle a pourtant une limite: l’accueil qu’on lui réserve.
Sur la montagne, Jésus enseigne les disciples. C’est sa parole qui nous fait vivre, qui nous ouvre sans cesse à la vie qui nous vient du Père. Voici que la vie est un don que nous sommes appelés à accueillir.
2 Ch 24, 17-25 / Mt 6, 24-34
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