Jésus se dit la vraie vigne. En lui, la foi trouve sa source et sa fécondité. Demeurer dans cette communion est une exigence de vie, un appel à porter du fruit, même dans les épreuves.
« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. » (Jean 15, 1-2)
Dans l’Évangile de Jean, Jésus se présente comme la vigne véritable. Une invitation à rester attaché à lui pour porter du fruit. Comment notre foi prend-elle racine dans le Christ aujourd’hui ?
La conversion, un défi de communion
La conversion de païens à Antioche suscite des controverses entre les gens de la Judée, les nouveaux convertis, Paul et Barnabé.
La lecture du Livre des Actes nous renseigne sur la prudence des Apôtres et des Anciens, notamment face à la question de la circoncision.
Faut-il soumettre les nouveaux chrétiens venus du paganisme à la Loi Juive, et particulièrement au rite de la circoncision ? Derrière cette question se cache le difficile problème de l’inculturation de la foi.
La lecture présente en fait le début de ce que l’on appelle habituellement le “concile” de Jérusalem : les diverses tendances présentes dans les Églises se rencontrent et discutent. Nous en connaîtrons le dénouement grâce aux lectures de jeudi et de vendredi.
Une image vivante de la foi
Pour sa part, la lecture évangélique met en valeur la vigne, le vigneron et le fruit de la vigne. Dans l’Ancien Testament, la métaphore de la vigne sert à raconter l’histoire de la relation entre Dieu et son peuple. La vigne, c’est Israël dont Dieu le vigneron prend soin. Cette vigne ne porte pas toujours les fruits attendus.
Dans l’évangile de Jean, l’image dépasse l’arrière-fond biblique : Jésus se présente lui-même comme la vigne véritable. Les sarments — ce sont les disciples du Christ — tiennent leur vigueur de lui.
Demeurer pour porter du fruit
Si les croyants et croyantes portent du fruit, c’est qu’ils demeurent dans la foi au Christ attachés à la Parole. Les sarments qui ne portent pas de fruits parce qu’ils ne demeurent pas sur la vigne se dessèchent ; ils ne sont plus bons qu’à être jetés.
Autant dire que la qualité de notre relation au Christ n’est pas sans conséquences. Ce n’est pas seulement croire, c’est demeurer, persévérer, se laisser purifier — parfois douloureusement — pour porter du fruit en abondance.
Prière du jour
Seigneur Jésus,
vraie vigne plantée par le Père,
garde-nous unis à toi.
Purifie nos vies de tout ce qui empêche ton amour de grandir.
Rends-nous fidèles à ta Parole, féconds dans l’Esprit,
attentifs à ton appel dans les réalités du monde.
Fais de nous des sarments vivants pour la gloire du Père.
Amen.
Références bibliques
- Ac 15, 1–6
- Jn 15, 1–8
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Moi, je suis la vraie vigne,
et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi,
mais qui ne porte pas de fruit,
mon Père l’enlève ;
tout sarment qui porte du fruit,
il le purifie en le taillant,
pour qu’il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés
grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment
ne peut pas porter de fruit par lui-même
s’il ne demeure pas sur la vigne,
de même vous non plus,
si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne,
et vous, les sarments.
Celui qui demeure en moi
et en qui je demeure,
celui-là porte beaucoup de fruit,
car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu’un ne demeure pas en moi,
il est, comme le sarment, jeté dehors,
et il se dessèche.
Les sarments secs, on les ramasse,
on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi,
et que mes paroles demeurent en vous,
demandez tout ce que vous voulez,
et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père,
c’est que vous portiez beaucoup de fruit
et que vous soyez pour moi des disciples. »
Pour lire les lectures du jour, consultez AELF – 21 mai 2025.
Pour méditer
- Qu’est-ce qui nourrit aujourd’hui ma relation avec le Christ ?
- Quels sont les fruits concrets que ma foi produit ?
- Suis-je prêt à être « taillé » — transformé — pour vivre plus en profondeur avec Jésus ?
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